Pour ceux qui ont certainement vécu ou suivi avec une très grande attention particulière l’histoire socio-politique et la gouvernance du Mali, savent aussi bien que la question septentrionale du pays a toujours posé de sérieux problèmes entre les différents régimes successifs à savoir : socialiste de Modibo Keita ; dictatorial du général Moussa Traoré, en passant par celui socialiste d’Alpha Oumar Konaré jusqu’au général ATT. Il s’agit de la rébellion touarègue du nord. Mais il est toujours à croire que la seule et unique solution qui vaille face au problème est la négociation.
Un dicton qui stipule qu’ : « un vieillard assis voit plus loin qu’un jeune de longue taille debout ». L’ex président ATT devant le peuple malien avait, bien avant sa chute, avait entamé un dialogue avec les indépendantistes rebelles. Car il savait pertinemment qu’une armée républicaine comme la nôtre ne pouvait absolument pas faire face à un tel mouvement doté d’armes lourdes de guerre et qui continuait de semer la terreur au Sahel. « La négociation, rien que la négociation ; le dialogue et rien que le dialogue pour la reconquête du nord » avait-il affirmé, mais en vain. Car il avait été traité de chef rebelle et de tous les péchés d’Israël, accusé d’avoir vendu le nord aux obscurantistes rebelles, après avoir été renversé par la mutinerie du 22 mars 2012.
Aujourd’hui, l’enfant de Soud’Baba séjourne en exil à Dakar. Cela fait plus de trois ans et le pays n’a pas toujours retrouvé sa voie normale, sa stabilité politico-sécuritaire à fortiori reconquis Kidal et tout le nord. Le peuple du Mali se pose des questions et découvre la véracité des faits. Bien des Maliens ont le sentiment d’être trahis par une gouvernance où les non-dits sont légion, dont personne ne connait la destination finale.
Faut-il encore bien le rappeler que le gouvernement bat tous les records d’instabilité et est toujours à la recherche d’une solution aux goulots d’étranglement du pays ? Au lieu de pousser le Mali à sortir de ce naufrage, ce dernier fait souffrir le peuple davantage, avec la mauvaise situation sécuritaire que prévaut et la vie chère qui l’accable dans son quotidien.
Où va donc le pauvre Mali ? Où sont ceux qui disent que le nouveau régime est la solution malienne ? Il est à signaler que les cœurs sont brisés, les visages tristes, les esprits accablés et que le désespoir pointe. La crise multidimensionnelle qu’a connue le peuple malien en 2012 s’explique sur plusieurs facteurs. L’ex président n’était pas le seul responsable de ce triste sort, mais le Bon Dieu, L’Omniscient et L’Omnipotent a jugé de la manière la plus adéquate. Ceux qui pensaient que la guerre était une solution à la crise se sont trompés. Aujourd’hui au Mali , seule la voie de la concertation nationale et de la négociation sont des démarches adéquates vers la paix, la stabilité politico-sécuritaire du pays, auxquelles aspire tout le peuple malien.
Oui, la vérité commence à éclater et le Bon Dieu a jugé du vivant de tous ceux qui de près ou de loin croyaient que la gouvernance était facile, qu’ATT a fauté lourdement, qu’il avait trahi son serment.
La Rédaction
Source : Pays Emergent