Le ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, Mahamadou Camara a présidé vendredi, la cérémonie de clôture de l’atelier national de validation du document de stratégie de développement de l’économie numérique, tenu les 27 et 28 novembre au Centre international de conférences de Bamako. Pour la cérémonie d’ouverture de cet atelier dont les participants étaient autour de la centaine, le ministre Camara avait à ses côtés ses proches collaborateurs et Adama Konaté, conseiller à l’UIT.
Pendant deux jours, les participants devaient travailler à valider et amender un document de 65 pages contenant 6 objectifs, 19 initiatives et 66 actions. Après des travaux en groupes ponctués d’échanges fructueux, les participants se sont retrouvés en séance plénière pour présenter le rapport des différents groupes de travail. Auparavant, ils s’étaient scindés en trois groupes. Le premier a travaillé sur le thème « généraliser l’accès aux réseaux et services numériques et développer la production et l’offre de contenus numérique ». Le deuxième a planché sur les moyens de « développer et diversifier les usages et service numérique et constituer le capital humain ». Enfin avec le troisième groupe, le thème était intitulé : « développer l’industrie locale du numérique et instaurer la confiance numérique».
Chaque groupe était dirigé par un modérateur pour bien canaliser le débat. Le travail devait ensuite être présenté par le rapporteur à la séance plénière qui était présidée par Adama Konaté, conseiller à l’UIT. Les débats ont été un véritable exercice de réflexion sur la mise en œuvre de cette politique nationale. Certains participants ont exprimé leurs inquiétudes sur le sort qui sera réservé au nouveau document.
Le président de la séance plénière a présenté le rapport final en mettant un accent particulier sur l’état de lieux, la date de 17 juin (date retenue pour la fin de la transition numérique) étant jugé très proche par certains participants. Il a souhaité que ce document soit un outil à la disposition des autorités nationales, et que le ministre en charge du dossier organise « la rentrée numérique » qui est aujourd’hui capitale pour l’évolution de cet ambitieux projet de développement. Il a enchaîné en expliquant que le 17 juin est une date maintenue par l’UIT et ratifiée par les Etats membres dont le nôtre.
« Je suis très content de voir la salle pleine ce vendredi. Ce qui dénote l’intérêt que les hommes et femmes accordent à ce projet de l’économie numérique », a dit le ministre Camara. Il a exprimé sa satisfaction et la détermination du gouvernement pour la réussite du projet « Mali Numérique 2020 », rappelant au passage la vision du Premier ministre défendue lors de l’ouverture quand Moussa Mara avait lancé la formule : « je veux du concret ». Mahamadou Camara a assuré les participants que les recommandations de cet atelier seront intégrées dans le document final. Il s’agit de l’état de lieu existant, la précision de certains objectifs, le calendrier de mise en œuvre, le coût du projet, la mise en place d’un fonds d’accès numérique, une rencontre annuelle et la relance de la poste, entre autres. C’est aussi l ‘occasion de repositionner la poste qui va certainement jouer un rôle central dans la réalisation de « Mali numérique 2020 » car elle est déjà implantée dans toutes les régions du Mali.
La situation de la diaspora malienne a été abordée au cours de l’atelier. « C’est une question qui me touche personnellement et toutes les dispositions seront prises pour une meilleure application de cette politique nationale qui fera bientôt l’objet d’une communication écrite au Conseil des ministres », a confié le ministre. Il a ensuite mis l’accent sur la confiance numérique. « Sans sécurité, dira-t-il, le développement n’est pas possible. Et c’est pourquoi des lois sont en train d’être élaborées contre la cybercriminalité et la cryptologie ». Il a enfin rendu hommage à notre compatriote Hamadoun Touré, le secrétaire général sortant de l’UIT (Union internationale des télécommunications).
Au cours de la cérémonie, le patron de la chaîne de télévision Africable, Boubacar Sidibé a présenté son projet TNT-SAT qui consiste à couvrir plus de 90% du territoire national. Ce projet met à la disposition des consommateurs, un décodeur TV-Box avec deux versions, une pour la batterie et l’autre pour le courant. L’avantage de ce TV-Box est la disponibilité avec un coût raisonnable. « Nous avons déjà recruté 250 jeunes qui sont en formation et 3000 jeunes seront recrutés en collaboration avec l’APEJ. Ce qui va nettement contribuer à absorber le taux de chômage », a ajouté Sidibé.
Signalons que cet atelier national fait suite à la réunion d’information sur l’élaboration de la stratégie nationale de développement de l’économie numérique (Mali numérique 2020), tenue le 28 août dernier à l’AGETIC.
A. SOW
SOURCE / ESSOR
