Lundi 20 mai 2019, de 8h40 à 9h00 Hôtel Massaely, Bamako Discours de la Directrice des Affaires Publiques, Wendy Barton

Chers formateurs,

Chers Rédacteurs en Chef,

Mesdames et Messieurs,

AW ni sogoma. Allah ka tilé hèrè di [bonjour, je vous souhaite une bonne journée].

C’est un immense plaisir d’être ici avec vous ce matin. Au nom de l’Ambassade des États-Unis, je vous souhaite la bienvenue à cet atelier sur la lutte contre la désinformation, communément appelée « Fake News ».

Merci d’avoir accepté d’être présents, malgré vos horaires chargés.

Je vous remercie pour cette opportunité de venir partager vos expériences au cours de la formation.

Nous espérons que cette formation sera à la fois une source d’inspiration en tant que formation professionnelle, et pratique à utiliser pour vous dans vos rôles en tant qu’acteurs influents dans les médias au Mali et au niveau régional, car les défis au Mali sont au centre des préoccupations fondamentales au Sahel et au-delà.

L’objectif de la sécurité pour la vie est au cœur de cette formation.

Les Etats Unis soutiennent cet atelier car c’est un service civique essential pour informer les citoyennes des dangers de la fausse information dans les media. Aussi – Nous souhaitions vous proposer ce programme en mai, lorsque les professionnels des médias et de la communication du monde entier célèbrent la liberté de la presse.

En cette ère de l’information, la liberté de la presse est une réalité, et nous avons tous plus de liberté, dans un sens ou un autre.

De nos jours, les occasions de partager des informations sont innombrables. Courriel, Réseau Sociaux, Whatsapp, Facebook et autres.

Cela a permis aux citoyens du monde entier de participer à la vie publique, d’influencer la manière dont leurs gouvernements répondent aux leurs besoins et préoccupations.

Nous savons, en tant que consommateurs de médias, que des informations souvent effrayantes ou dérangeantes constituent le moyen le plus simple de capter l’attention.

Mais lorsque des histoires fausses telles que la haine, les meurtres, les menaces de violence sont propagées pour déformer ou radicaliser la vérité, elles peuvent détourner le cerveau le plus rationnel et faire en sorte que même la personne la plus raisonnable et gentille se comporte de manière erratique.

Il nous est rappelé qu’avec la liberté vient la responsabilité. En tant que citoyens et professionnels, nous avons la responsabilité morale d’aider nos communautés à améliorer le niveau du discours civique et des informations, sur la base de la vérité.

Maintenant, les mêmes canaux utilisés pour recevoir des informations fiables, comme WhatsApp, constituent désormais également un outil utilisé pour diffuser de fausses informations, telles que des vidéos mal encadrées ou des événements horribles.

Les raisons pour cela varient.

Elles vont du gain financier au désir de semer la discorde, voire de radicaliser les gens.

Mais l’impact est profond, car il est utilisé pour diviser les gens, créer des réactions émotionnelles qui conduisent à la peur et à la violence, ce qui nuit à la cohésion sociale et le sens de la communauté.

Au Mali, les responsables gouvernementaux, les régulateurs et les rédacteurs en chef, beaucoup d’entre vous, ont appelé à des mesures contre les Fake News, en particulier lors des élections.

En tant que rédacteurs, vous êtes la première ligne de défense.

Dans vos rôles, vous avez la capacité d’influencer profondément les normes de reportage, de former des journalistes et d’informer le peuple malien de la fréquence, du contenu et des manipulations de Fake News.

Et plus important encore, vous pouvez exiger des normes de reportages plus rigoureuses et demander que les faits sont corroborés par plus d’une source fiable.

Par conséquent, nous espérons que cette formation vous donnera des outils pratiques pour vous aider dans vos tâches, pour améliorer la crédibilité des reportages et pour vous aider à aider les reporters à promouvoir l’accès à des informations exactes qui renforcent la confiance.

C’est-à-dire que nos distingués formateurs, Messieurs COMBEY et TADEGNON, fourniront des informations sur le précieux réseau YALIChecks, qui donne aux journalistes et aux citoyens ordinaires des informations permettant d’identifier les sources avant de les partager.

Pour terminer, je saisi l’occasion pour vous inviter tous à contribuer activement à l’effort national contre la désinformation, à encourager vos amis et votre famille à développer leurs compétences en matière d’information et d’éducation aux médias.

Merci beaucoup de votre aimable attention. Aw ni ché!

Malijet