Le ministre de la culture, de l’artisanat, du tourisme et de l’industrie hôtelière, Andogoly Guindo, a présidé l’ouverture des travaux de l’atelier d’échange et de partage sur l’opérationnalisation du Fonds d’appui à l’industrie cinématographique (FAIC). C’était le jeudi 25 août 2022, au Mémorial Modibo Keita, en présence de Bréma Moussa Koné, Directeur Général de la structure.
Le Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique est créé par la loi n°2017-068 du 18 décembre 2017, en tant qu’établissement public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière. Le décret n°2018-0295/P-RM du 19 mars 2018 fixe son organisation et ses modalités de fonctionnement.
Il a pour mission d’appuyer le développement de l’industrie cinématographique et l’audiovisuel au Mali. Dans sa loi de création, il est prévu une dotation initiale de six milliards (6. 000 000 000) de francs CFA. Cette dotation initiale reste encore un défi à relever pour le FAIC dans la mise en œuvre effective des missions à lui confiées.
Dès sa mise en place en 2018, le Fonds d’appui à l’Industrie Cinématographique s’est attelé à l’élaboration d’outils de pilotage des fonds destinés au financement des projets du cinéma et de l’audiovisuel. Conformément à ses objectifs, la Direction Générale du Fonds d’appui à l’Industrie Cinématographique a initié en 2019 des cadres de concertation à travers deux ateliers pour définir le manuel de procédures de sélection des projets soumis au financement du FAIC et les domaines de mobilisation des ressources pérennes pour soutenir le financement des projets de cinéma et de l’audiovisuel.
Le présent atelier a été un cadre d’échanges sur les grandes préoccupations du fonctionnement efficace des structures en charge de la gestion et de la promotion du secteur cinématographique et de réflexion à la problématique du financement pérenne du cinéma.
Seul intervenant de la cérémonie, le ministre Andogoly, a souligné que dans l’exécution de ses missions, le Fonds d’Appui à l’Industrie Cinématographique est confronté à d’énormes difficultés parmi lesquelles on peut citer la non mobilisation de la dotation initiale des six milliards, la non maîtrise des textes de fonctionnement du FAIC par certaines structures administratives telles que celles relevant du ministère de l’économie et des finances. « A cela, il faut ajouter la confusion dans la compréhension des textes du FAIC à différents niveaux d’application par rapport à d’autres structures similaires. Cette confusion est la source de tout le blocage dans la mobilisation des fonds et l’opérationnalisation du FAIC, ce qui entraîne un impact néfaste sur le développement de l’industrie cinématographique et audiovisuelle au Mali ». Il a par ailleurs, fait savoir que malgré son faible budget de fonctionnement, le FAIC a pris l’initiative d’expérimenter sa capacité en lançant des appels à projet en 2020 et en 2021 « C’est l’occasion pour moi de féliciter la direction et tout le personnel du FAIC pour leur sens du devoir, leur disponibilité constante, leur sollicitude. Mais, force est de reconnaitre que de gros efforts restent encore à faire », a ajouté le Ministre Guindo.
Bintou Diarra
Source: Le Challenger