Responsables des organes de gestion des élections, dont la CENI et la DGE, représentants des partis politiques, des organisations de la société civile, de médias et des partenaires techniques et financiers ont pris part à cet atelier qui vise à consolider l’argumentaire sur la nécessité́ et la faisabilité́ des réformes électorales demandées par les acteurs politiques et de la Société́ civile dans le cadre de la mise en œuvre de la feuille de route de la transition. Depuis le renversement du régime IBK, la question d’une 4ème République est à l’ordre du jour. Selon le document mis à notre disposition, c’est ceci qui est perçu par de nombreux acteurs y compris le CPSRE comme une occasion à saisir pour un toilettage du dispositif institutionnel, politique, administratif et électoral de notre pays. « A cet effet, le CPSRE, se propose de réunir ses membres pour interroger les recommandations autour desquelles son plan d’action de plaidoyer avait été élaboré́ », précise-t-on. Il s’agira, selon le CPSRE, de s’assurer que les recommandations des assises dernières demeurent toujours pertinentes et complètes au regard de l’évolution du contexte et de peaufiner par la même occasion les éléments de langage à privilégier dans l’approche communicationnelle, afin d’informer et d’approfondir le débat sur la question spécifique des réformes électorales.
Pour la représentante régionale Sahel de l’Institut néerlandais pour la Démocratie multipartite (NIMD), Mirjam Tjassing, les Maliens sont, en majorité, favorables à des réformes selon leurs commentaires sur les réseaux sociaux. «De ces messages, il est devenu clair que les Maliens voient la transition avant tout comme une opportunité pour enfin mettre en œuvre des réformes essentielles, parmi lesquelles les réformes électorales ont une place principale. Alors, la transition est une opportunité à ne pas rater. Se retrouver là où nous sommes aujourd’hui après une même rupture en 2012, nous apprend que le Mali ne peut pas se passer de reformes avant le retour à l’ordre constitutionnel. La Feuille de Route de la Transition est le reflet de cette leçon apprise. Les réformes électorales y ont une place importante », a-t-elle laissé entendre. Pour elle, l’avenir du Mali dépend de ces réformes.
« Le parcours en dents de scie de la démocratie malienne tantôt élogieux, cité en exemple tantôt tristement célèbre est naturellement à l’actif de son caractère juvénile donc évidemment turbulent », a affirmé Mme Gakou Salamata Fofana sur la démocratie malienne.
Parlant de l’Atelier de haut niveau pour l’élaboration d’un projet de plan d’accompagnement du processus des réformes électorales au Mali, elle affirme qu’il est d’une importance capitale.
Selon elle, ces trois jours d’atelier devront amener les participants à convenir du mode opératoire du processus de l’élaboration d’un projet de plan d’accompagnement des réformes électorales. Pour ce faire, dit-elle, les participants doivent procéder, entre autres, à la description détaillée des problématiques qui constituent le fondement des demandes de réformes électorales ; à la formulation des changements souhaités au terme du processus de réforme ; à l’identification des conditions nécessaires pour lesdits changements ; à la détermination des modalités, de la démarche et de l’agencement des jalons contribuant à contenir le processus dans les délais impartis. «En effet durant trois jours nous aurons l’immense opportunité de mutualiser nos intelligences au bénéfice d’une réforme électorale SMART garantissant des élections libres, justes et transparentes pour un Mali apaisé et en phase avec lui-même », a espéré Mme Gakou Salamata Fofana.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS