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Assemblée nationale : LES DÉPUTÉS SE FAMILIARISENT AVEC LA REGIONALISATION


Assemblée nationale malienne elus représentant peuple depute bagadadjiSa mise en œuvre suppose une harmonisation des instruments et une implication des élus de la nation afin de contrôler efficacement l’action gouvernementale

Les députés ont renforcé hier leurs compétences sur le rôle et les mécanismes des Agences de développement régional à l’occasion d’un atelier organisé par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. La rencontre d’un jour a réuni des élus nationaux, dans la salle Awa Keïta de l’Assemblée nationale, sur le thème « Agences de développement régional (ADR), instruments des contrats-plans-État-région ou district ». L’ouverture de la session était présidée par le premier vice-président de l’AN, Mamadou Tounkara. Elle s’est déroulée en présence de Abdoulaye Mamadou Diarra, conseiller technique au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Cette session de formation vise à familiariser les élus de la nation sur les évolutions majeures de la politique de décentralisation définie par les Etats généraux de la décentralisation (octobre 2013) et de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Dans son exposé liminaire, Mamadou Diarra a défini le contrat plan État – région ou district, comme une convention par laquelle l’État et la collectivité territoriale s’engagent sur la programmation et le financement pluriannuels pour réaliser des projets structurants d’envergure régionale ou de district, dans le cadre de la mise œuvre du Programme de développement économique, social et culturel (PDESC).
L’opérationnalisation de cet instrument de développement et de collaboration supposait la création des Agences de développement régional. Celles-ci sont des établissements publics à caractère administratif, dotés de la personnalité morale et de l’autonomie financière. L’ADR a pour mission de favoriser le développement régional et local dans son espace d’intervention, sous la tutelle du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Les agences sont, à ce titre, chargées d’assister les collectivités territoriales de leur ressort territorial dans l’exercice de la maîtrise d’ouvrage du développement régional et local, renforçant ainsi le rôle des régions comme l’avait annoncé le chef de l’État. « La présente mandature repose impérativement sur le socle de la régionalisation en tant qu’étape majeure de la politique de décentralisation », a confirmé Abdoulaye Mamadou Diarra.
Il a rappelé le processus de création et la nécessité des ADR et des Contrats plans États-région. « Ces deux initiatives constituent, de nos jours, des maillons essentiels pour l’approfondissement du processus de décentralisation », a indiqué Abdoulaye Mamadou Diarra. Cette volonté politique vise à doter notre pays d’institutions fortes et crédibles comme prévu dans le Programme d’action du gouvernement 2013-2018.
C’est cette nécessité de capacitation des collectivités régions qui a débouché sur la création des Agences de développement régional. La présidence de leurs conseils d’administration est assurée par les conseils régionaux et la vice-présidence par un représentant du gouverneur. Un budget de 2,32 milliards de Fcfa est prévu pour l’exercice 2015-2017.
Outre la mise en place des conseils d’administration, sont prévus le recrutement des directeurs généraux par appel à candidature, la mobilisation des moyens nécessaires au démarrage des ADR sur le budget national, l’élaboration des manuels de procédures de leur gestion administrative et financière, ainsi que l’organisation de la première conférence annuelle des Agences de développement rural.
À l’ouverture des travaux, Mamadou Tounkara avait salué la bonne collaboration entre l’exécutif et le législatif. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale avait listé les défis posés à la décentralisation : le transfert effectif des compétences et des ressources de l’État aux collectivités territoriales (CT), l’irrégularité dans le payement des salaires du personnel des CT, la fonctionnalité des contrats-plans-État-région ou district, la mise en place des ARD, le financement de la décentralisation sur des ressources internes, l’exercice de la tutelle…
La redevabilité est partie intégrante des missions du député vis-à-vis de sa population. « Il incombe à chacun de nous de pouvoir comprendre et expliquer les grands chantiers de l’action gouvernementale », a souligné Mamadou Tounkara. Il a souhaité qu’à l’issue des échanges « les députés soient mieux outillés, afin de mieux communiquer sur la décentralisation ».
C. M. TRAORÉ

Source : L ‘Essor

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