Les rumeurs qui circulaient au lendemain de l’élection du président de l’Assemblée nationale faisaient de l’honorable Hadi Niangadou, le 1er vice président de l’Assemblée nationale et Ouali Diawara (Adéma), élu en Commune I et colistier de Frankaly Keita, 1er questeur, se sont confirmées.
Lors de la session plénière tenue le jeudi 28 Mai 2020, Hady Niangadou, le président du parti MPM, a réellement occupé le poste de 1er vice président de l’Assemblée nationale. Ouali Diawara qui était donné pour occuper le poste de 1er questeur a été lui aussi confirmé.
Ainsi, M. Niangadou est constitutionnellement le numéro 3 du pays, après le président de la République et le président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné. Pour de nombreux analystes, que l’ancien bras droit de Housseiny Guindo (il était membre de la Codem) occupe un tel poste en dépit de sa personnalité ne surprend guère. Colistier de Karim Keita en Commune II, « Djo Walaki » comme l’appelle ses proches, prouve à suffisance que le trafic d’influence a toujours sa place au sein d’une Assemblée en quête de repère. Que Hady occupe un tel poste revient aussi à confirmer que Karim Keita, le fils du président reste la personne qui fait et défait les hommes au sein de l’Assemblée nationale.
Comme il l’a fait avec Moussa Timbiné, c’est certainement bien lui Karim qui a pesé de tout son poids pour que « Djo Walaki» occupe ledit poste et c’est encore lui qui tire les ficelles de l’Assemblée. Quel deal y-a-t-il eu entre Karim et les barrons de l’Adéma pour que les abeilles laissent le poste de 2e vice président au MPM ? Nous osons croire que Djo walaki sait pertinemment qu’il ne mérite point ce poste si ce n’est que par compromission.
Il nous revient que l’Adéma voulant à tout prix occuper la questure ne pouvait prétendre à la 2e vice présidence. Que Ouali occupe ce poste n’est pas un problème en soi puisque l’Adéma et le RPM ou du moins certains barrons de l’Abeille et le fils du président cheminent dans bien de projets.
En sommes, en plaçant ses protégés en des postes stratégiques, le président de la Commission Défense et sécurité intérieure veut qu’il soit plus écouté et que ses désirs soient une réalité.
Djibril Diallo
Source : Arc en ciel