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Assemblée nationale : La novice et l’expérimenté

Si la benjamine du Parlement découvre les travées de l’hémicycle, le doyen en est à son deuxième mandat et affiche un riche parcours professionnel

 

L’une, Salimata Traoré, est la benjamine de la 6è législature et l’autre, Abderhamane Niang, le doyen. Alors que la première découvre, aujourd’hui, l’ambiance d’une séance inaugurale au Parlement, le deuxième en est à son second mandat. Élue de la nation à 26 ans, Salimata Traoré est déjà une révolution dans le marigot politique malien connu pour être le terrain de jeu des vieux crocodiles. La native de Ségou, élue dans cette même ville sur la liste de l’alliance RPM-Adema-ADP-Maliba, s’inscrit ainsi dans les annales de la représentation nationale comme la plus jeune députée de l’histoire du Mali. Célibataire sans enfant, elle a deux ans de moins que le benjamin de la 5è législature, qui avait été également élu sous les couleurs de l’ADP-Maliba lors des législatives de 2013.
Salimata Traoré réalise ainsi à quel point la foi en Dieu et en soi, de même que la détermination peuvent transformer les choses ordinaires en réalités extraordinaires. Fille de Djibril Traoré et d’Assétou Traoré, elle a vu le jour dans la Capitale des Balanzans (Ségou) le 16 février 1994. Elle est la benjamine de sa mère et a 5 frères et sœurs, ainsi que d’autres enfants de son père. À moins de 20 ans, Salimata Traoré se jette dans les travées de l’Hémicycle. Son choix : ADP-Maliba, un parti qui l’a séduite par sa «volonté affichée de promotion de la jeunesse». Nous sommes alors en 2013.
La jeune fille au visage rond et au style vestimentaire toujours conforme aux préceptes islamiques, ne tarde pas à s’imposer, forçant le respect et l’admiration de ses camarades militants par son ouverture d’esprit, doublé d’une compétence avérée en mobilisation communautaire. Deux ans plutôt (2011), Salimata Traoré avait décroché son diplôme d’études fondamentales (DEF) et poursuivait son cursus dans un centre de formation professionnelle, d’où elle sortira nantie d’un brevet de technicien, 2è partie (BT2) en comptabilité (2015). Après ce parcours du secondaire dans une école franco-arabe, elle s’inscrit à l’Université de Ségou où elle obtiendra sa licence en comptabilité-finance-audit (CFA). Depuis 2019, elle travaille comme agent comptable à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou.

EXPERT EN MATIÈRE ÉLECTORALE-  La désormais honorable députée de Ségou se dit «très heureuse» de siéger à l’Assemblée nationale et promet de se battre pour «la concrétisation d’une promesse du président Ibrahim Boubacar Keïta : celle de consacrer son second mandat à la jeunesse». Lors de la séance inaugurale de la 6è législature, prévue aujourd’hui au Centre international des conférences de Bamako (CICB), elle sera au présidium avec le doyen Abderhamane Niang, élu à Ténenkou. Cet administrateur civil de classe exceptionnelle à la retraite a dirigé, pendant son premier mandat à l’Assemblée nationale (AN), la Haute Cour de justice. Né en 1941 à Ténenkou, dans la Région de Mopti, Abderhamane Niang est surtout connu pour son expertise en matière électorale : expert consultant et formateur en administration électorale, en politique de décentralisation et en gouvernance institutionnelle ; expert senior du Système des Nations unies ; directeur général du cabinet d’experts en matière électorale et de gouvernance (Cemego International).
De son riche parcours, on retiendra qu’il a été consultant électoral auprès du Premier ministre pour l’élection présidentielle 2013. En 2014, il était chargé du projet Renforcement des capacités des membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Mali, après avoir occupé, de décembre 2001 à juin 2002, le poste de premier vice-président de cette même structure.

Dix ans plus tôt (novembre 1991-octobre 1992), Abderhamane Niang avait dirigé le projet PNUD «Appui au processus électoral au Mali» lors des élections de la transition démocratique du Mali. Au même moment, il occupait le poste de chef du bureau des élections au ministère de l’Administration territoriale pour l’organisation des élections de la Transition : référendum constitutionnel, élections communales, législatives et élections présidentielles. Par ailleurs, en 2012, Abderhamane Niang a été chef de la Mission internationale d’évaluation de processus électoraux en République démocratique du Congo, au Bénin et au Burundi. Il a également séjourné en Centrafrique, où il fut conseiller électoral auprès du Représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au bureau intégré de l’ONU pour la consolidation de la paix. Ce n’est pas tout, le doyen de la 6è législature a été observateur international des élections en Algérie, en Guinée-Bissau et conseiller technique spécial (PNUD) du président de la Commission électorale indépendante de Côte d’Ivoire. Le député élu à Ténenkou est diplômé de l’École normale supérieure de Bamako et a effectué des études à l’École supérieure du PCUS de Moscou (URSS) où il a décroché son diplômé en sciences politiques. Abderhamane Niang est marié et père de 10 enfants.

Issa DEMBÉLÉ

Source : L’ESSOR

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