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Assemblée générale élective de la FEMAFOOT : Les aigles et les clubs maliens échappent aux sanctions de la FIFA

L’affaire ne fait pas grand bruit dans les milieux sportifs maliens et pourtant l’échec de l’assemblée générale élective de la Fédération malienne de football allait exposer les aigles et les clubs maliens, engagés en compétitions africaines cette année et qualifiés pour le second tour préliminaire de la ligue des champions et de la coupe de la confédération africaine de Football, à des sanctions de l’instance faitière du football mondial.

La Fédération internationale de football association (FIFA) dénonce avec la plus grande énergie, l’ingérence gouvernementale des autorités politiques sur la scène footballistique et rappelle que chaque association membre de la FIFA, la FEMAFOOT en l’occurrence, se doit de jouir d’une indépendance et d’une autonomie qui la préserve de toute ingérence indue de la part de tiers, qu’elle soit étatique ou autre. Pourtant, lors de cette assemblée élective de la FEMAFOOT, du mardi 29 Aout 2023, un camp voulait induire le nouveau ministre des sports Abdoul Kassim Fomba en erreur, dont les conséquences allaient être fatales pour les aigles du Mali qualifiés pour la prochaine coupe d’Afrique des nations, l’équipe olympique des aigles qualifiée pour les jeux olympiques de Paris et les clubs maliens engagés en compétitions africaines des clubs à savoir l’As Réal de Bamako et le Stade malien de Bamako. Heureusement, la réponse de la FIFA à la lettre envoyée par le nouveau ministre des sports lui a permis de voir clair et d’éviter aux aigles et aux clubs maliens de subir de plein fouet les sanctions de l’instance mondiale de football qui les élimineraient automatiquement de toutes les compétitions. La Fifa reconnaît la souveraineté des Etats et leurs lois, mais de part ses statuts, elle a pour mission de gérer un sport dont l’organisation, au plan national, relève de la compétence de fédérations autonomes. C’est également ce qui explique la sévérité des sanctions encourues en cas de transgression: la suspension immédiate de toute participation aux compétitions de football pour les équipes relevant de la fédération nationale qui en est l’objet, voire, définitivement, son exclusion comme membre de la Fifa. Il est évident que le football est souvent l’objet de convoitise de la part des Etats dont les gouvernements sont toujours tentés d’en exploiter les retombées. Il n’est pas rare qu’arguant des moyens matériels et financiers qu’elles accordent à la fédération nationale pour assurer son fonctionnement, les autorités publiques fassent pression pour que soient placés à sa tête les dirigeants qu’ils ont choisis ou au contraire destituent ou poussent à la démission, voire limogent (surtout suite à un échec de l’équipe nationale) ceux qui leur déplaisent. C’est sans conteste, le continent africain qui détient la palme des suspensions des fédérations nationales pour motif d’ingérence. Depuis 2010, plus de 25 d’entre elles ont été suspendues ou menacées de l’être. Dans le bras de fer entre les gouvernements et la Fifa, c’est cette dernière qui a souvent le dernier mot. En effet, la popularité du football est telle aujourd’hui que les Etats redoutent la “mort sportive” à laquelle conduirait une suspension édictée par la Fifa qui dispose d’une arme non moins redoutable : sa puissance financière (Programme d’aide financière et Projet Goal). Chapeau au nouveau ministre des sports du Mali pour avoir compris le piège qu’on voulait lui tendre et d’éviter au Mali les sanctions de l’instance faitière du football mondial.

Moussa Samba Diallo

Lerepublicainmali

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