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Assainissement de la ville de Bamako : LA QUADRATURE DU CERCLE

Ozone Mali est présente sur les grandes artères de la ville,
mais rien n’a changé en terme de maintien de la propreté des rues

societe Ozone ramassage ordure assainissement dechet balayage salubrite lancement maliL’échec du système national d’assainissement a montré toutes ses limites. La gestion de l’assainissement de la ville de Bamako a été confiée à une entreprise privée, dans le cadre du partenariat public-privé.

Il y a plusieurs mois, le groupe Ozone-Mali a déclenché son action de mise à niveau de la ville de Bamako. Il s’agit d’une vaste opération de nettoyage et d’éradication des points noirs en terme de dessablage, de désherbage, de décapage et de lavage des rues. Les habitants de la capitale se sont aujourd’hui habitués aux escouades d’hommes et de femmes en uniforme orange, déployées sur les grandes artères. Ces équipes munies de balais et autres équipements de nettoyage, s’acharnent contre toutes les formes de saleté. Cette initiative est née d’un constat. L’assainissement au Mali en général et de la ville de Bamako en particulier, est devenu un véritable casse-tête pour les pouvoirs publics et les autorités municipales. Malgré la création d’un ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, et des services techniques dédiés, le problème est demeuré entier.
La mairie du district a signé une convention de gestion des services de propreté de la ville de Bamako avec le groupe Ozone, une entreprise marocaine. Elle a la charge de collecter et d’évacuer les déchets produits par les ménages. Cette convention confère l’exclusivité des services de propreté à l’entreprise, de la pré-collecte au traitement final des déchets. Selon Daouda Sogoba, directeur général adjoint d’Ozone-Mali, la convention est claire. En donnant l’exclusivité des services de propreté de la ville à son entreprise, elle laisse la latitude d’absorber le personnel des GIE et autres opérateurs du secteurs selon les domaines de compétence et en fonction du besoin.
C’est cette démarche qui a été suivie par Ozone-Mali, affirme son responsable. Dans le lot, certains ont adhéré à la démarche et d’autres non, pour des motivations diverses. Certains GIE estiment qu’ils avaient des contrats en bonne et due forme avec les municipalités. Ils contestent la main mise de l’entreprise marocaine sur leur domaine d’activité. «Si nous en sommes là, c’est parce que ces GIE ont failli», explique Daouda Sogoba. Pendant près de 30 ans d’activité, les GIE n’ont pas pu donner la moindre image de propreté à la ville. Ils ne se sont donnés ni les moyens ni les compétences pour accomplir cette tâche.
La mairie du district, devant cette incapacité d’assainir la ville, a pris ses responsabilités. Elle a fait appel à une entreprise étrangère pour assurer une gestion privée de l’assainissement, indique-t-il. La première phase s’étendra sur huit ans. L’entreprise Ozone va injecter la bagatelle de 9 milliards de Fcfa par an, dans les activités d’assainissement de la capitale. Pour générer ces ressources, un subtil montage financier a été fait. L’Etat contribuera pour 3 milliards de Fcfa. La mairie centrale du District contribuera pour le même montant. Mais elle ne déboursera finalement que 2 milliards de Fcfa, faute de ressources suffisantes. Les 3 milliards restants seront financés par les ressources générées par la pré-collecte au sein des ménages.

plus de 1000 emplois. En terme d’emploi, Ozone-Mali se fixe l’objectif de recruter 15 000 employés d’ici 2018 sur toute la chaîne d’activités (pré-collecte, évacuation et valorisation). Pour l’instant, plus de 1000 emplois ont été créés sur 1 500 de prévus. Pour garantir la sécurité sociale à ses travailleurs, l’entreprise a établi un véritable plan social. Il prévoit leur inscription à l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) et leur bancarisation. Des logements sociaux leurs seront attribués pour leur faciliter l’acquisition d’un habitat au moindre coût. Le fonds social sera mis en place grâce à une cotisation de 10 000 Fcfa par an consentie par chaque employé. Ozone-Mali compte aussi s’investir dans le développement du transport urbain, en introduisant des bus pour faciliter le déplacement dans le confort pour les Bamako. Comment Ozone-Mali compte circonscrire le problème de la poussière dans laquelle beigne la capitale ? Le capitaine d’entreprise répond que sa société compte sur l’accompagnement de l’Etat et des collectivités pour aménager des espaces verts et procéder au pavage des rues. La ville de Bamako ne dispose que de quelques rues pavées et voies bitumées. Les autres rues sont en terre ou en latérite. C’est à ce prix que nous pourrons vaincre la poussière, selon Sogoba. « Cette action doit être soutenue par tous », estime Mohamed Doumbia, responsable d’une société de services d’assainissement et d’hygiène. Cela nous facilite la tâche. Nos services de nettoyage sont critiqués à cause de la poussière ambiante, et nous ne pouvons pas maintenir nos locaux propres. Moussa Camara, habitant de la commune VI est du même avis : « Ozone doit être accompagnée par nous tous. Notre ville retrouvera ainsi sa coquetterie d’antan », pronostique notre interlocuteur.
Aujourd’hui, nous assistons à un éternel recommencement. Ozone Mali est certes présente sur les grandes artères de la ville, mais rien n’a changé en terme de maintien de la propreté des rues. Les mêmes immondices sont présentes un peu partout dans le reste des quartiers. Le système de pré-collecte est toujours défaillant. Les dépôts de transit restent encore des montagnes d’ordures.
Les quelques rares GIE de ramassage déversent toujours les déchets aux mêmes endroits. Et pourtant il était prévu d’évacuer immédiatement les ordures. D’autres problèmes résident au niveau des quartiers quant au maintien des lieux en l’état. La poussière, le sable, les sachets plastiques inonderont encore longtemps l’espace de vie bamakois. Il faut le dire ! Et c’est vrai ! Pour le moment, le groupe Ozone Mali n’a pas comblé l’espoir placé en lui, au grand dam des habitants de Bamako.

C. A. DIA



Changement climatique : LE plan Obama contre la «grande menace»

Le président américain Barack Obama vient de lancer son plan très attendu contre la « grande menace » que fait peser le changement climatique à la planète. Il a insisté sur l’urgence d’agir immédiatement et annoncé une restriction inédite sur les centrales électriques
Barack Obama a décrit, récemment, les grandes lignes du Plan américain pour une énergie propre (« America’s Clean Power Plan »), pour lutter contre la « grande menace » que constitue le changement climatique. Selon le locataire de la Maison blanche, il s’agit de l’un des « défis clés » de notre époque.
Le plan rassemble une série de règles et de réglementations qui imposeront pour la première fois aux centrales électriques de réduire de 32 % d’ici à 2030 leurs émissions de carbone, par rapport aux niveaux de 2005. Initialement, l’administration Obama avait fixé à 30 % le plafond de réduction des émissions de CO2 des centrales.
« Il n’y a pas de défi qui pose une plus grande menace pour notre avenir et pour les générations futures que le changement climatique », a-t-il assuré. « Voilà l’un des rares cas, de par son ampleur, de par sa portée, qui si nous ne le réglons pas, ne pourra pas être inversé. Et nous ne pourrons probablement pas nous adapter suffisamment », a martelé Barack Obama.
Le président Obama, qui avait fait dès 2008 de l’environnement une de ses priorités, cible en particulier les centrales électriques, responsables de 40 % des émissions américaines de dioxyde de carbone (CO2), le gaz contribuant le plus au changement climatique. Ce plan vise notamment à réduire la part des centrales au charbon, extrêmement polluantes, dans la production d’électricité du pays à 27 %, contre 37 % aujourd’hui. Les énergies renouvelables doivent prendre le relais pour atteindre, en 2030, 28 % des besoins en électricité des États-Unis.
Le président américain a décrit les restrictions imposées aux centrales électriques comme « l’étape la plus importance que l’Amérique ait prise dans la lutte » contre le changement climatique. Cette transition vers les énergies propres doit permettre des créations d’emplois, selon la Maison blanche, mais aussi de réduire, en 2030, de 85 dollars (77 euros) la facture d’électricité de chaque citoyen américain. Soit une économie totale de 135 milliards de dollars (123 milliards d’euros) entre 2020 et 2030. Suffisamment pour permettre d’alimenter 30 millions de foyers supplémentaires.

source : L ‘Essor

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