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Arnauld Akodjénou : « Nous ne voulons plus de tirs et d’embuscades à partir du 16 mai »

La nature du mandat de la Minusma et la particularité de la crise malienne ne rendent pas la tâche facile aux casques bleus, selon le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies, Arnauld Akodjénou. Il était l’invité principal de la 2ème édition de la conférence débats de l’Amicale des anciens Ambassadeurs et Consuls généraux du Mali, le mardi 12 mai 2015, à l’Institut français du Mali. Le conférencier a rassuré que la Minusma fera tout ce qui est nécessaire pour que toutes les parties signent l’accord d’Alger le 15 mai prochain à Bamako.

Arnauld Antoine Akodjènou representant special onu minusma misma

« Nous ne voulons plus de tirs et d’embuscades au nord du Mali à partir du  16 mai », a dit le conférencier. Le thème de cette conférence était: « la contribution de la Minusma à la stabilisation du Mali ».

A trois jours de la signature de l’Accord de paix d’Alger qui nécessitera l’adoption d’une résolution des Nations Unies pour réorienter la mission de la Minusma au Mali, l’Amicale des anciens Ambassadeurs et Consuls du  Mali a ouvert le débat, le mardi 12 mai 2015, sur le rôle de la Minusma dans le processus de la stabilisation du Mali. Pour élucider cette question, restée quelque fois confuse pour bon nombre de Maliens, l’Amicale des anciens Ambassadeurs et Consuls du  Mali ne pouvait trouver mieux que le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations Unies au Mali.

Et comme on pouvait si attendre, les différentes interventions des participants ont porté sur l’insécurité débordante dans les régions du nord du Mali où la Mission intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali défend avoir déployé 90% de ses militaires et policiers. Face à ses préoccupations de son auditoire, Arnauld Akodjénou dira que la Minusma est une opération de maintien de la paix qui intervient après que les parties en conflit aient trouvé les voies et moyens pour parvenir à la paix. A l’en croire, sans l’accord de Ouaga qui avait réuni l’essentiel pour un retour à la normale, la Minusma n’interviendrait pas au Mali.

« La Minusma est un outil politique qui n’a pas vocation à faire recours à la violence. Elle a pour objectifs : la protection des civils, l’appui au dialogue politique national. La Minusma n’a pas comme attribution de s’occuper des terroristes. Que ce soit dans les résolutions 2100 ou 2164, cette tâche a été confiée à l’opération Barkhane », a dit Arnauld Akodjénou.

C’est pourquoi, explique -t-il, les parties doivent rapidement aller à la signature de l’accord. Car selon Arnauld Akédjénou, si l’accord d’Alger n’est pas parfait, il revêt l’esprit de la refondation du Mali et d’un nouveau contrat de vivre ensemble entre les Maliens mettant un accent particulier sur le caractère inclusif que doit revêtir l’Accord après sa signature. Car pour lui, la réussite de l’accord viendra de son approbation par tous les Maliens.

« Nous ne voulons plus de tirs et d’embuscades au nord du Mali à partir du  16 mai », a dit Arnauld Akodjénou. Sur un tout autre plan, Arnauld Akodjénou dira que la faiblesse de la Minusma vient de sa communication qui, selon lui, n’a pas su suffisamment expliquer aux Maliens les raisons de sa présence au Mali en allant d’avantage vers les populations.

Youssouf Z KEITA

Source: Le Républicain

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