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Archinard: Le conquérant et le flibustier

Si vous vous promenez sur le bord du Niger à Ségou, vous ne pouvez pas ne pas la voir : une statue de Louis Archinard. Qui est-il et pourquoi son statut dans la cité des balanzan ?

Général français de la troisième République, il contribue à la conquête coloniale de l’Afrique occidentale. Né le 11 février 1850 aux Havres, il meurt le 8 mai 1932. Archinard était un polytechnicien et un officier supérieur. Il a eu un parcours très brillant, il a été nommé sous-lieutenant d’artillerie de marine en 1870. En 1880, il est affecté au Soudan français c’est-à dire en grande partie dans l’actuel Mali. Il y mena différentes campagnes permettant à la France de poursuivre sa pénétration coloniale.

Avec ses troupes, le conquérant Archinard entra vainqueur à Ségou le 6 avril 1890. Selon plusieurs sources, dans la cité de Biton Coulibaly, il était obsédé par la conquête du fameux trésor accumulé au fil du temps par El Hadj Oumar Tall et ses enfants. Car Archinard avait lu un récit révélant la présence du trésor, récit rédigé par Eugène Mage et Dr. Quintin, deux espions français qui séjournaient à Ségou du 28 février 1864 au 6 mai 1866. Selon des sources écrites et dignes de foi, Archinard a bel et bien mis la main sur les richesses en complicité avec un traître proche de la famille royale.

Louis Archinard après la conquête de Ségou en 1890 s’empare de Djenné en 1893. Puis de Tombouctou. De retour en métropole, il est promu comme général de brigade en avril 1896, général de division, et commandant de la 32è division à Perpignan (France). Il a été également nommé au conseil supérieur de la guerre en 1911. Louis Archinard rendit l’âme le 8 mai 1932 à Villiers le Bel (région parisienne) après avoir appris la mort de son mentor le Président de la République Paul Doumer, tué par plusieurs coups de balles par un activiste russe.

La statue de Louis Archinard trône sur le bord du fleuve Niger à Ségou. L’original a été déplacé à Bamako, au musée de la colonisation, sur le flanc de la colline de Koulouba. A sa place, une copie a été faite pour Ségou. C’est un patrimoine historique peu connu et qui devrait poser problème en ce temps de relations difficiles avec les anciens colonisateurs.

Aline Doumbia et Marie Dembélé

(Avec Dr. Alexis Dembélé)

BREHIMA KONTA

Source : Mali Tribune

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