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Après les meurtres de la Minusma : IBK en pacificateur à Gao

Afin de calmer la vive tension née entre les populations de Gao et les soldats de la Minusma suite à la signature d’un accord bipartite entre la force onusienne et les groupes armés, le président IBK a décidé d’annuler son voyage à Adis Abeba où il devrait prendre part au sommet de l’Union Africaine pour aller au chevet des populations endeuillée par la mort de trois manifestants avec des blessés graves. Un choix qui a été salué à sa juste valeur par de nombreux Maliens qui estiment qu’IBK vient ainsi de prendre la meilleure décision depuis son accession au pouvoir.

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« Cette visite du président à Gao vient à point nommé car elle permettra de calmer la colère des populations de Gao, surtout la jeunesse qui était prête à venger la mort des trois personnes tuées par balle ». C’est le point de vue de ce jeune enseignant ayant pris part aux manifestations.

Même son de cloche chez ce jeune, ancien membre des patrouilleurs de Gao au moment de l’occupation djihadiste. Selon lui, cette visite d’IBK a été bien accueillie par les populations de Gao. Surtout qu’elle intervient à un moment où la Minusma a retiré l’accord incriminé  qu’elle avait signé avec les groupes armés.

En effet, c’est pour calmer les choses à Gao que le président IBK s’y est rendu deux jours après la mort de trois manifestants, suite à la colère générale des populations après la signature d’un accord bipartite entre la Minusma et la Coordination des groupes armés. Un accord  pour l’Etablissement d’une zone temporaire de sécurité, signé sans l’implication des autorités maliennes.

Aussi, cet accord est jugé comme étant une sorte de traitement de faveur pour les groupes rebelles, une manière déguisée d’empêcher la libre circulation des FAMa dans certaines parties du nord, mais aussi, de les empêcher d’accomplir leur mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire et de sécurisation des personnes et de leurs biens.

La signature de cet accord n’a pas été bien accueillie par les populations maliennes, et de Gao en particulier qui ont décidé de le montrer à la Minusma à travers des manifestations.

Très vite, l’adrénaline va monter et la manifestation qui était pacifique va dégénérer obligeant les forces onusiennes à utiliser des balles réelles pour  disent-elles, tenter de disperser les manifestants déchainés.

La suite on la connait : il ya eu trois morts et plusieurs blessés. D’autres sources indiquent même qu’il y a eu plus de trois morts.

Ces manifestations ont poussé la force onusienne à retirer cet accord afin d’éviter d’autres manifestations prévues dans la capitale, Bamako.

Face à la situation délicate de Gao, la plus grande ville du nord du Mali où les populations sont à couteaux tirés contre la Minusma, après la signature de cet accord avec les rebelles, surtout après la morts de trois personnes, le président IBK, au lieu de se rendre à  Addis Abeba pour le sommet de l’UA a préféré se rendre dans la cité des Askia pour éteindre le feu.

Il était accompagné à cet effet par le numéro 2 de la Minusma, Arnauld Akodjènou et certains de ses ministres. Objectif : aller au chevet des populations de Gao, après la mort par balle de trois manifestants, 48 heures plus tôt.

IBK est allé prêcher la paix à Gao, réconforter moralement les populations et les familles éplorées. Mais aussi lancer un message fort à l’endroit des populations de Gao pour dire que la Minusma n’est pas l’ennemi du Mali. Et que toutes ses initiatives rentrent dans le cadre de la résolution de la crise du nord. Mieux qu’elle a pour mission de protéger et de sécuriser les populations.

Diarra

source : tikan
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