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Après le Tchad, la Guinée puis le Burkina Faso : Le syndrome malien se propage dans le Sahel

Le syndrome malien n’a pas fini de faire effet. Après les populations maliennes que l’état semble avoir suivi, les burkinabés, après plusieurs manifestation dans la capital et un peu partout à travers le pays, dans la nuit de samedi à dimanche 24 janvier 2022,  en répondant à l’appel du peuple, l’armée a pris le pouvoir au nom du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) présidé par le lieutenant-colonel Sandaogo Paul Henri Damiba.

La lettre de démission de Rack Kaboré a été lue à la télévision nationale burkinabé. La junte dissout la constitution, le gouvernement et l’assemblée nationale, il annonce le retour à l’ordre constitutionnel dans un délai raisonnable.

Un peuple désespéré, écrasé sous la férule djihadiste, meurtri dans sa chaire soumis aux violences meurtrières avec son lot de morts, de blessés, de handicapés et de déplacés au quotidien. Depuis le début de la crise sécuritaire au Burkina a fait plus de 20000 victimes.

Le Président Rock Kaboré a été arrêté et placé en résidence surveillée dans un camp militaire. Comme au Mali et en Guinée, Roch Marc Christian Kaboré a démissionné de sa fonction de Président du Burkina Faso.

«Agé de 41 ans, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA est un officier supérieur d’infanterie des Forces armées burkinabè. Diplômé de l’école militaire de Paris, il est également titulaire d’un master 2 en sciences criminelles du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) de Paris et d’une certification d’expert de la Défense en management, commandement et stratégie.

Ancien élément de l’ex- Régiment de sécurité présidentielle (RSP), considérée comme la garde prétorienne de Blaise Compaoré jusqu’à sa dissolution en 2015, Paul Henri S. Damiba sera affecté dans d’autres unités après les mutineries de 2011. Affecté à Dori comme commandant du 11e Régiment d’Infanterie Commando (RIC), il commandera par la suite, en 2017, le 12e RIC à Ouahigouya.

Il avait aussi été cité dans le procès du putsch du CND de 2015 où il avait été question d’une conversation tenue entre lui et le général Djibril Bassolé qui aurait voulu le dissuader de descendre sur Ouagadougou avec ses hommes pour contrer le coup d’Etat, tout comme d’autres unités militaires.

Après plusieurs stages à l’extérieur, Paul Henri Damiba est nommé, à son retour au pays comme chef de corps du 30ème Régiment de commandement d’appui et de soutien (RCAS) basé au camp Gal Baba Sy. Après le drame d’Inata, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA a été nommé commandant de la 3e Région militaire, qui couvre Ouagadougou, Koudougou, Fada N’Gourma et Manga.
Paul-Henri DAMIBA est auteur du livre « Armées ouest-africaines et terrorisme, réponses incertaines ? » ; un essai de 160 pages publié en juin 2021 aux Editions Les 3 colonnes à Paris.

Le nouvel homme fort est de la promotion 92 du Prytanée militaire du Kadiogo (PMK), et de la 7e promotion de l’Académie militaire George Namoano (AMGN) de Pô ».

Le syndrome malien risque de devenir contagieux et de se propager. Et les futurs pays qui seront confrontés à cette crise rampante réfléchiront à deux fois avant de lancer un quelconque appel aux troupes françaises.

Depuis un certain temps, des bruits couraient faisant état du mécontentement des nigériens sur les sanctions de la CEDEAO et de l’UEMOA infligé contre le Mali.

Source: Toguna

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