Pour faux et usage de faux et complicité, atteinte aux biens publics, l’ex-roi des cotonculteurs, Bakary Togola et 5 de ses anciens collaborateurs ont été mis sous mandat de dépôt, la semaine derrière. Il s’agit du secrétaire général, du comptable et du président de la fédération de Kita, respectivement Soloba Mady Keita, Drissa Traoré et Mady Keita ainsi que Mamadou Fomba et Alou Dembelé tous membres du conseil de surveillance de la C-SCPC. De bonnes sources, leur nombre connaître une extension, cette semaine, d’autant que le dossier concerne tous les dirigeants des différentes fédérations des sociétés coopératives de producteurs de coton de l’ère Bakary.
Qui de ce qu’on leur reproché ?
Contrairement aux rumeurs, le retour de Bakary Togola à Bamako-Coura n’est pas un rebondissement de l’affaire des ristournes où leur précédent acquittement a été annulé sur requête du ministère public. En effet, après le verdict des assises spéciales de novembre 2021 sur les crimes économiques et financiers, les cotonculteurs, dans une pétition adressée respectivement à la Présidence et au Garde des Sceaux, ont réclamé le paiement en intégral de leurs ristournes estimées entre 9,4 des 13,4 milliards de francs CFA et demandé en même temps aux autorités de faire la lumière sur leur fonds de stabilisation estimés à 18 milliards disparus dans les couloirs de la BIM-SA, entre le président du C-SCPC et le ministre des Finances de l’époque. En plus de ces deux requêtes, ils ont également demandé l’audit des fonds destinés aux unions-secteurs de 2013 à 2018. Il ressort de cet audit qu’une importante somme a été décaissée pour la construction de sièges locaux des unions-secteurs, dont les contrats et même les plans de bâtiments existent, à en croire nos confidences. Seulement voilà : lesdits bâtiments n’ont jamais vu le jour, y compris chez Bakary Togola à Sikasso et Koumantou où il assurait respectivement les présidences de la fédération et de l’union-secteur.
Ce nouveau dossier vient donc s’ajouter à l’affaire des ristournes qui, de sources concordantes, sera portée devant les assises prévues en fin d’année pour juger les crimes économiques et financiers.
Amidou Keita
Le Témoin