Une importante délégation malienne est à Nouakchott, en Mauritanie. Elle se compose notamment des ministres des Affaires étrangères, de l’Administration territoriale, des Transports, de l’Économie et du Commerce. Le Mali, à qui la Cédéao a imposé des sanctions économiques et diplomatiques il y a une dizaine de jours, cherche des alternatives en dehors de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest.
La délégation malienne se compose notamment des ministres des Affaires étrangères, de l’Administration territoriale, des Transports, de l’Economie et du Commerce.
À Nouakchott, elle doit être reçue par le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani. Le Mali chercherait notamment des moyens de contourner l’embargo qui frappe le pays depuis l’adoption des sanctions par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et à faire transiter une partie de son fret par la Mauritanie. Ce pays frontalier du Mali ne fait pas partie de la Cédéao.
L’enjeu de ce déplacement est avant tout économique, estime Alexis Kalambry, directeur de publication de Mali Tribune.
La Mauritanie était vraiment à la marge. Si vous regardez parmi les sept États qui nous entourent, l’Algérie et la Mauritanie n’étaient vraiment pas des grands partenaires économiques […] La Mauritanie a besoin de jouer un rôle dans l’espace Cédéao et trouve-là l’occasion de jouer un rôle qui lui permet de bien se faire voir des deux camps. Pour le Mali, c’est de montrer que tout le monde ne nous est pas hostile et qu’on a des alternatives avec des voisins. C’est aussi bon diplomatiquement que pour le moral des Maliens qui se disent “finalement ce ne sont pas tous les voisins qui nous sont hostiles”.
Les frontières ouvertes de la Guinée
Avant Nouakchott, ce lundi, cette délégation malienne s’est d’abord rendue en Guinée, à Conakry, où elle a été reçue par les autorités guinéennes. Pour rappel, la Guinée, suspendue des organes de la Cédéao à la suite du coup d’État de septembre dernier, a indiqué que ses frontières étaient toujours ouvertes à tous les pays frères. Dans un communiqué lu à la télévision nationale, Conakry avait expliqué ne pas avoir été associée aux sanctions prises contre le Mali.
À l’issue de ses entretiens, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a déclaré être porteur d’un message du colonel Assimi Goïta, au président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya. Abdoulaye Diop a également salué la « solidarité qui a été réitérée à l’endroit du Mali ».
Source : RFI