A l’issue de l’Assemblée générale du comité syndical des travailleurs de l’Hôpital du Mali, le mot d’ordre de grève illimitée, décrété lundi dernier, suite à l’agression d’un agent sanitaire, a été finalement levé, hier, mercredi.
Depuis hier mercredi, les travailleurs de l’Hôpital du Mali ont repris le chemin du service. Ce, suite à l’assemblée générale du comité syndical, tenue, tôt le matin d’hier. Toutefois, les syndicalistes demandent que justice soit faite sur cette affaire afin qu’elle ne se reproduise plus jamais dans l’espace sanitaire. Cette décision prise par le comité syndical apporte ainsi un ouf de soulagement aux usagers de cette structure sanitaire. Surtout que le Centre national de prise en charge de la Covid-19 est logé dans cet établissement, qui doit faire face à l’inquiétante propagation de cette pandémie.
Interrogé par nos soins, le Secrétaire général du comité syndical de la Santé, de l’Action sociale et de la Promotion de la femme, Abdoul Kahar Traoré, dira qu’ils ne voulaient pas en arriver jusque-là, mais agresser un agent de santé dans l’exercice de sa fonction n’est pas tolérable. Qu’à cela ne tienne, il a présenté ses excuses aux populations pour les désagréments causés suite à ses deux jours d’arrêt d’activités. « Nous regrettons ces faits, mais il fallait manifester notre mécontentement à travers cette grève décidée à l’unanimité par tous les travailleurs de cet hôpital », a justifié Abdoul Traoré.
Il invite, par ailleurs, les autorités à prendre des mesures idoines visant à sécuriser les travailleurs ainsi que les usagers afin qu’un tel acte ne se reproduise pas. Le Secrétaire général de préciser qu’ils attendent la finalisation du processus judiciaire engagé contre les deux agresseurs (qui sont bien des civils et non des porteurs d’uniforme). Ceux-ci sont arrêtés pour répondre de leur acte devant la justice. Mais, on s’étonne pourquoi, ils étaient munis d’une arme?
Notre interlocuteur d’expliquer que l’Hôpital du Mali est isolé et entouré par des nids de bandits qui attaquent les paisibles citoyens des quartiers de Missabougou et Yirimadio, d’où ce cri de cœur pour leur sécurisation. « Il y a eu un précédent que nous avons géré autrement. Nous-même, nous n’acceptons pas qu’un agent de la Santé manque de respect à un usager « , a-t-il conclu.
Falé COULIBALY
Source: l’Indépendant