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Après des sondages d’opinion : IBK et Soumaïla Cissé sur la sellette de Sidiki Guindo

S’inspirant des recommandations des sondages d’opinion précédents, le directeur de l’institut de sondage Guisse, Sidiki Guido, oriente les prévisions sur des conseils au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, et au chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé.

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C’est presqu’une nouveauté. Le sondeur s’adresse d’abord à Soumaïla Cissé, un an et demi après qu’il soit devenu le chef  « naturel » de l’opposition à la suite d’élections où la transparence n’a fait aucun doute. M. Guindo fera remarquer à l’élu que malgré ses qualités, certaines de ses actions ou déclarations vont à l’encontre de sa cote de popularité. Et de rappeler qu’avant le coup d’Etat de 2012, la cote de popularité du patron de l’URD était à 72,9 %. Elle s’est retrouvée à 33,6 % juste après cet événement avant d’atteindre les 55 % après le second de l’élection présidentielle.

Aujourd’hui, souligne l’ingénieur statisticien, ce chiffre est estimé à 38,6 %. C’est pourquoi, le spécialiste lui recommande de tirer les leçons suivantes de cet état de fait, notamment, le fait que sa cote de popularité a pris un grand coup avec la mauvaise publicité dirigée contre sa personne après le coup d’Etat. Il conseille à Soumaila Cissé de travailler à retrouver une popularité dont le seuil peut être estimé à environ 60 % pour espérer être élu président de la République.

Selon M. Guindo, certaines actions peuvent aider le député élu à Niafunké dans son rôle d’opposant. Par exemple, il cite le fait qu’il un élu du Nord et avec sa renommée internationale, pourquoi ne pas entreprendre une grande tournée dans les pays du monde (Niger, Mauritanie, Maroc, Algérie, Egypte, Qatar,  France,  Suisse, USA, etc.)  L’idée étant, précise le sondeur, qu’avec d’autres représentants du Nord signaler que les Maliens, surtout ceux du septentrion, sont bien d’accord avec l’accord paraphé à Alger dimanche dernier.

 

La méthode qu’il faut pour IBK

Sur le cas du chef de l’Etat, l’ingénieur statisticien dit qu’il y a environ un an et demi qu’IBK est au pouvoir et durant cette période, on note sans équivoque des avancées parmi lesquelles une certaine amélioration dans le domaine foncier (même s’il reste éventuellement des cas à régler). D’après lui, « on note aussi de manière claire et nette que le pouvoir n’est plus partagé entre Kati et Koulouba. Il faut noter l’aide aux agriculteurs qui a contribué à la bonne récolte. Enfin, les négociations à Alger suivent leur cours normal ».

Mais, avertit Sidiki Guindo, « malgré ces avancées, on remarque que la population n’est pas encore satisfaite de la situation dans notre pays. Pour preuve, dans les résultats du dernier sondage à Bamako, nous avons trouvé que plus de la moitié, exactement 53,7 % des Bamakois ne sont pas satisfaits de la gestion du pays ». Avant de  conseiller à IBK à ne pas se focaliser uniquement sur le problème du Nord, mais de procéder rapidement à des investissements visibles.

Dans ses enquêtes, l’institut de sondage Guisse précise qu’au jour d’aujourd’hui, les préoccupations du pays sont de deux ordres : le problème du Nord et les quotidiens (pauvreté, chômage, corruption, etc.). Le sondage indique que la quasi-totalité des Maliens a pour problème prioritaire celui du Nord. Cependant, dit le sondage, le président IBK risque d’être surpris à la fin de son mandat dans la mesure où l’opinion publique ne voit point les efforts fournis.

 

Des alternatives

Pour Sidiki Guido, la situation du Nord suivra son cours normal et le gouvernement fera tout son possible pour la régler. Dans la foulée, il conseille à IBK de procéder à des investissements visibles à Bamako et dans les  capitales régionales (Kayes, Koulikoro, Sikasso, etc.).

Naturellement, les régions du Nord seront traitées de manière particulière. Par exemple, il lui recommande de procéder rapidement à un large goudronnage des voies dans les communes de Bamako (sans privilégier les quartiers nantis) et dans les capitales régionales et laisser les gens apprécier. Mieux, il encourage le chef de l’Etat à combattre la corruption touchant les pauvres.

Ce qui selon lui, se passe au niveau de certains commissariats pour l’obtention de cartes d’identité nationale, au niveau de l’ONT pour avoir un permis de conduire ou un certificat d’authenticité du permis; les rackets des policiers auprès des pauvres sont des exemples de corruption inconcevable de nos jours.

De même, il conseille à IBK de faire une tournée dans les capitales régionales : « Il est temps que le président aille à la rencontre de la population afin de connaître ses préoccupations réelles », lance-t-il. Sidiki Guindo fait remarquer au chef de l’Etat de recadrer les leaders du RPM, son parti, sinon tout le monde ramassera les conséquences néfastes de leur conduite actuelle.

Alpha Mahamane Cissé

 

 

source : L’Indicateur du Renouveau

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