De multiples combats se sont déroulés, ce lundi 17 août 2015, au nord du Mali. Depuis, la localité d’Anéfis est passée sous le contrôle de groupes armés pro-gouvernementaux à la suite de violents heurt ayant fait plusieurs morts. C’est dans cette logique que la Mission des Nations Unies au Mali a décidé de sécuriser la ville de Kidal. Chaque camp accuse l’autre d’être responsable de la violation grave du cessez-le-feu signé par la rébellion, en juin dernier.
De son côté, dépassé par les évènements, le gouvernement malien appelle les belligérants à la retenue alors que plusieurs observateurs se disent très inquiets. Face à la situation, la MINUSMA a annoncé, ce lundi, une série de mesures pour empêcher l’extension des combats qui pourrait affecter la population de la ville de Kidal. Une zone de sécurité a été instaurée autour de la ville et sera maintenue « jusqu’à nouvel ordre ».
Depuis le coup d’Etat de mars 2012 au Mali, les groupes terroristes ne cessent de commettre des attaques au nord du pays. Ils ont désormais étendu leurs attaques sur l’ensemble du territoire. Le 7 août dernier, l’hôtel de Sévaré au centre du pays avait été attaqué, faisant treize morts. Une nouvelle attaque qui montre que malgré la présence des troupes françaises et des casques bleus de l’ONU, la situation est toujourstrès tendue surtout dans le nord-Mali. D’ailleurs pas plus tard que le 13 août dernier, l’imam de Barkérou prénommé, Aladji Sékou, a été abattu, selon son neveu, Oumar Sékou, et un élu local. D’après son neveu, les assaillants « ont assassiné mon oncle parce que, pour eux, il est leur adversaire ». Ce jour là, ils se seraient rendus au domicile de l’iman avant de l’abattre par balles. Selon l’élu local, les terroristes ont tenté sans succès de rallier à leur cause l’imam du village.
Face à la recrudescence des attaques, le Président Ibrahima Boubacar Keita se veut rassurant, et a appelé ses concitoyens à l’unité, promettant que le terrorisme au Mali sera vaincu. Visiblement pas de sitôt…
Source: afrik