Même si le début n’a pas été facile, le Mali vivant, depuis le 9 janvier 2022, sous des sanctions imposées par les chefs d’État africains de la communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), arrive quand même à se tenir debout, un (1) mois après lesdites mesures. Les démarches amorcées par les nouvelles autorités rassurent de plus en plus, quant à l’approvisionnement normal du pays en denrées alimentaires.
Certes le Mali vit sous un embargo, mais tout laisse dire que le résultat, engrangé en termes d’approvisionnement en denrées alimentaires, est rassurant. Ainsi, des centaines de tonnes composées de riz, d’huiles, de sucres et de lait ont été récemment accueillies sur le sol malien, grâce à une franche collaboration entre les autorités maliennes et celles de la Guinée Conakry passant par d’autres pays. Plongé dans la même situation que le Mali, le N°1 (Mamadi Doumbouya) de la junte au pouvoir en Guinée Conakry n’a pas voulu fermer ses frontières aériennes et terrestres avec les Maliens. Dans certains entrepôts du Mali, plus de 40.000 tonnes de riz sont déjà stockées aujourd’hui. À entendre Modibo Keita, non moins président et directeur général des opérateurs économiques «il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour la fourniture du Mali en produits de première nécessité ». «C’est notre travail, on va le faire, mais les gens parlent comme ça, on est obligé de le faire. On va tout faire pour que le sucre, le riz et bien d’autres produits puissent continuer à venir abondamment sur le marché du pays », s’engage l’opérateur économique. Selon lui, c’est le petit temps de flottement des prix qui a posé un peu de problèmes. Sinon, informe-t-il, il n’y a jamais eu de problèmes quant au ravitaillement du pays en des denrées alimentaires comme le sucre, l’huile…Ces précisions, émisses au cours d’une visite du ministre de l’Industrie et du Commerce à l’Office des produits agricoles du Mali (OPAM) ont permis à l’opérateur Fatoumata Camara d’exposer ceci : « Nous avons suffisamment de stocks disponibles pour ravitailler le territoire national. Notre soutien ne fera jamais défaut auprès de nos autorités ». Comme nous l’avons affirmé la dernière fois, ajoute l’opérateur Mangado, les opérateurs sont en train d’acheminer des fournitures vers le Mali. « Dieu merci, dit-il, nous n’avons aucun problème en faisant cela avec l’aide de nos autorités ».
Aux dires du ministre Mahmoud Ould Mohamed : « Tous les magasins sont presque bondés, en plus des camions qui n’ont pas été déchargés pour l’instant ». Vraiment, poursuit-il, il n’y a aucune crainte à ce niveau, en termes d’approvisionnement normal du pays et de disponibilité des produits de première nécessité. « J’étais comblé, quand j’ai vu les opérateurs économiques et les magasins de l’OPAM qui garantissent l’approvisionnement de ces produits aux consommateurs », confie le ministre. À cette occasion, le responsable du département a appelé les populations au calme. « A la population d’abord de garder le calme et la sérénité, parce que le Gouvernement a pris des dispositions, depuis un certain temps, pour essayer de combler le déficit en termes d’approvisionnement ». Et aujourd’hui, dit-il, ces denrées sont là. Elles sont accessibles comme toutes les autres. « Nous donnons de prix mieux que tout autre pays qui n’est pas sous l’embargo.il n’y a aucune raison qui justifie l’augmentation des prix. Les brigades sont en train de travailler, nuit et jour, pour assurer le respect des prix », martèle le ministre.
Mamadou Diarra
