Sur la proposition de 20% d’augmentation faite par le gouvernement à la place de l’application de l’article 39 du statut particulier des enseignants, 3 des 7 syndicats de la synergie sont favorables ; 3 autres défavorables et 1 syndicat reste indécis. Cette information, nous l’avons reçu d’une source proche des syndicats.
En lieu et place de l’application stricte de l’article 39 du statut des enseignants maliens, le gouvernement a finalement proposé, il y a quelques jours, 20% à la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.Au nombre de sept (7) corporations syndicales à défendre les enseignants, depuis le début de cette lutte, la synergie se trouve présentement partagée sur la question. Une franche partie semble être consentante et a d’ailleurs exprimé sa volonté d’accepter les 20% proposés par le gouvernement. C’est trois (3) parmi les sept syndicats qui ont adhéré à la proposition du gouvernement. Ces révélations, venues d’un des responsables de la synergie, rapportent que « les syndicats disposés à accepter les 20% sont : la FENAREC ; le SYNESEC et le SYNEB ». La même source rapporte que trois (3) autres syndicats sont opposés à cette proposition des autorités de la transition. Pour ce qui est le septième syndicat de la synergie, le responsable confie avoir constaté de confusion sur sa position. « La synergie comporte sept (7) syndicats. Trois (3) sont pour la proposition des 20%, trois (3) sont contre ladite proposition et un (1) syndicat reste indécis sur sa proposition », rapporte la source. Ce responsable dont nous tairons le nom annonce que cette division au sein de la synergie intervention suite à une rencontre tenue entre le camp syndical et gouvernemental. « Nous avons compris qu’après l’appel du ministre Sanou de l’Économie et des Finances, une proposition de 20% a été faite en lieu et place de 15% pour la part du Président de la transition, le colonel Assimi Goita. Cela s’explique par le fait que le Président demande à ce que ce problème (crise scolaire) soit, vaille que vaille, décanté », a-t-il confié. D’après lui, le ministre Sanou a fait part de cette proposition aux syndicalistes. Mais, a-t-il dit, la position du Sypesco est très claire : « L’article 39 ou absolument rien, parce qu’on ne peut pas négocier pour l’application de la loi de la République ». Via cette information qu’il a voulue donner à ses camarades, le responsable maintient que la position du bureau national du Sypesco reste « l’application stricte de l’article 39 » du statut des enseignants. Aux militants, il va d’ailleurs lancer un message à l’union en leur demandant de parler d’une même voix, quant à l’inacceptation de la proposition venue du gouvernement. « Que cela soit clair pour tout le monde, nous (Sypesco) ne serons pas d’accord avec les 20%. On ne sera même pas d’accord avec les 40%. Il faut vraiment continuer la lutte. La loi doit être appliquée avec la saison 2(deuxième partie de la lutte syndicale) », a-t-il soutenu. Aujourd’hui, ajoute-t-il, « nous avons l’impression qu’il ne s’agit pas d’une histoire de grille unifiée, mais il s’agit de militariser nos grilles. On (corps enseignant) ne doit pas se laisser faire, sinon on va finalement se retrouver comme la dernière des couches au Mali ». Parmi les syndicalistes, il y en a qui, indique-t-il, ne souhaitent pas que l’année scolaire 2021-2022 s’achève sans que les autres n’acceptent les 20%. Même si nous n’entendons pas, pour l’instant, la réaction des autres syndicalistes, tout porte à croire que les syndicats de la synergie semblent être partagés sur la question. Vont-ils s’entendre pour ensemble continuer la lutte, ou doit-on désormais s’attendre à la division au sein de la synergie des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 ?
Mamadou Diarra
Source: LE PAYS