Dans une note de presse sur la visite de la Mission de la CEDEAO au Mali, la Primature revient sur certains questionnements concernant les Assises nationales de la refondation (ANR) et la mise en place de l’Organe unique des élections.
En effet ; selon la Primature, les réformes envisagées par le gouvernement de Transition vont au-delà des aspects cosmétiques et ne se limitent pas au seul besoin de relecture des textes fondamentaux de la République.
Elles concernent tous les fondements de notre société et tous les secteurs : armée, école, santé, foncier, gouvernance, lutte contre la corruption et l’impunité, etc.
Leur finalité, note-t-elle, est de repositionner le Mali sur une dynamique vertueuse, à travers des institutions fortes et légitimes à même d’assurer sa stabilité durable.
Aussi, rappelle la Primature, la crise post-électorale qui s’en est suivie, en se transformant en crise politique et institutionnelle, a été le révélateur du dysfonctionnement des institutions politiques du Mali. D’où l’impératif pour la présente Transition de traiter en profondeur les problèmes de gouvernance, en menant des réformes politiques et institutionnelles à même d’éviter au Mali de tomber dans les travers du passé.
Pour l’équipe de Dr. Choguel Kokalla Maïga, les Assises nationales de la refondation (ANR) visent à faire un diagnostic sans complaisance de l’état de la nation, à partir de la gravité et de la profondeur de la crise multidimensionnelle, des enjeux, défis et périls.
Pour ce faire, il ne s’agit pas d’un Forum institutionnel comme ce fut très souvent le cas dans notre pays.
Sa base politique et sociale sera la plus large possible afin d’être représentative de tous les courants de la société malienne, y compris, entre autres, les syndicats, les femmes, les jeunes, le monde rural, le monde des affaires, les organisations de la société civile, le monde culturel, les universitaires, les religieux, les confréries traditionnelles, les chefferies traditionnelles, les personnes vivant avec un handicap, les chambres des métiers et les chambres consulaires. Bref, l’ensemble des segments de la société malienne.
« Les recommandations et conclusions des différentes rencontres tenues antérieurement (foras, Etats généraux, Conférence d’entente nationale, Dialogue national Inclusif, Concertations nationales…) constitueront la première matière des Assises nationales de la refondation. L’autre matière sera constituée de nouvelles idées provenant des populations et des forces politiques et sociales ayant conduit les manifestations populaires qui ont abouti au changement de régime le 18 août 2020 : le M5-RFP et l’aile patriotique des Forces armées et de sécurité », prévient la Primature.
Pour ce faire, révèle la Primature, une période de 9 à 10 semaines est prévue pour la mise en œuvre des activités prévues. Les recommandations et conclusions issues des Assises nationales de la refondation auront un caractère exécutoire et serviront de base pour les réformes constitutionnelles concernant les questions ou matières ci-après : la relecture de la loi électorale ; la relecture de loi portant charte des partis politiques ; l’élaboration de l’avant-projet de la Constitution ; la tenue du referendum constitutionnel. Toutes ces reformes interviendront de septembre 2021 à février 2022.
Quant à l’Organe unique indépendant de gestion des élections (OUIGE), la Primature justifie son choix par la volonté de renforcer la crédibilité et l’efficacité des organes de gestion des élections au Mali.
« La mise en place de l’Organe unique indépendant de gestion des élections n’est pas liée au calendrier de tenue des Assises nationales de la refondation et est sans préjudice du chronogramme des élections », précise la note.
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