20 mars 2002-20 mars 2022 ! Le Challenger a déjà vingt (20) ans dans le paysage médiatique malien. Pour commémorer ce 20ème anniversaire, la direction du journal a organisé, le 17 mars dernier à la Maison de la Presse, une conférence-débat sur le thème : « La presse malienne face aux défis du moment ». Elle était animée par deux experts de la communication, Tiona Matthieu Koné et Sadou Yattara. Plusieurs personnalités, amis et partenaires ont magnifié l’évènement par leur présence.
45 bons de formation pour 67.500.000 FCFA
Fakara Fainéké, représentant du Président de la Maison de la presse, non moins Président de l’Union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM) a souligné dans son mot de bienvenue que Le Challenger est un modèle à suivre. Selon lui, « c’est un journal très sérieux qui a su surmonter beaucoup de difficultés avant d’être là ». Il a exhorté l’équipe du journal, au nom du Président de la Maison de la Presse, à persévérer sur ce chemin.
Dans son discours de remerciements aux partenaires, le Directeur général de Challenge Communication, la société éditrice du journal, Moussa Koné, a rendu un vibrant hommage au personnel pour avoir tenu pendant 20 ans des parutions régulières dans un environnement caractérisé par l’extrême précarité sans transgresser l’éthique et la déontologie de ce métier de sacerdoce. « Les belles plumes c’est pour les beaux lecteurs, si le challenge a été réalisé, c’est aussi grâce à la confiance de ses fidèles lecteurs et surtout de ses nombreux partenaires au sein des acteurs publics et privés œuvrant au développement de notre pays », a-t-il ajouté.
Il s’est beaucoup appesanti sur le rôle de l’organe dans la formation. De 2007 à nos jours, à travers une convention de partenariat d’échange de produits, l’organe a offert quarante-cinq (45) bons de formation d’un coût total de 67.500.000 FCFA pour renforcer la capacité du personnel en journalisme, en communication et en marketing. En plus, il a formé une cinquantaine d’infographes. « Sur ce registre, nous adressons une mention spéciale aux instituts et universités partenaires », a-t-il rappelé.
Moussa Koné a salué Mme Fifi Tounkara qui a accepté que cet anniversaire soit placé sous sa présidence. Il a évoqué les œuvres de Mme Fifi Tounkara dans l’humanitaire et le soutien aux couches vulnérables.
Prenant la parole, Chiaka Doumbia, Directeur de publication de « Le Challenger », a adressé une pensée pieuse pour les deux compagnons fidèles du journal, rappelés à Dieu, Joseph Adama Kéïta et Abdoulaye Traoré dit Broulaye Diabaté avant de prier pour le repos de leurs âmes. Selon lui, « Le Challenger » a subi plusieurs mutations dans la forme et dans le fond avec la diversification et l’amélioration des rubriques sans oublier la périodicité, passée d’hebdomadaire à bi-hebdomadaire.
Informer, sensibiliser et participer au développement et à la consolidation des acquis de la démocratie
« 1583 numéros ordinaires et une dizaine d’éditions spéciales ont été publiés avec quatre (4) prix remportés. Ce n’est pas tout, le journal a également sa petite anecdote pour affirmer son attachement à la crédibilité dans les écrits notamment les différents procès, interpellations et agressions. « Un procès en justice que nous avons gagné avec succès. Trois (3) interpellations à la Direction générale de la Sécurité d’Etat. Une agression physique en 2004 contre le Rédacteur en chef de l’époque, Sory Haïdara », a fait savoir le Directeur de publication du journal. Il a exprimé sa profonde reconnaissance à tous ceux et toutes celles qui ont travaillé ardemment pour imposer le journal dans le paysage médiatique.
A en croire Chiaka Doumbia, le journal s’est attelé à sa mission citoyenne et républicaine qui est celle d’informer, de sensibiliser et de participer au développement et à la consolidation des acquis de la démocratie au Mali. « Au journal Le Challenger, nous avons fait de la conscience d’informer et d’informer juste, un devoir, voire un sacerdoce. Cette mission, Le Challenger la mène et la mènera en dépit des difficultés car, c’est en cela que nous devons notre existence « Servir et rien que servir le Mali ». En ces jours fragiles de notre démocratie et vivant au quotidien la souffrance d’une guerre inutile imposée à notre pays, nous voudrions rassurer nos lecteurs que « Le Challenger » restera vigilant et jouera pleinement son rôle de sentinelle de la démocratie au Mali ».
Riposte par le chemin du professionnalisme
L’organisation de la conférence-débat animée par deux éminents journalistes Messieurs Tiona Matthieu Koné et Sadou Yattara, deux références et des sources d’inspiration pour la nouvelle génération s’inscrit dans le cadre de cette mission.
Mme Fifi Tounkara, se dit honorée du choix porté sur sa modeste personne pour présider les activités commémoratives des 20 ans du journal. Selon elle, Le Challenger semble être l’un des meilleurs journaux de la place et mérite plus que tout cela.
Un partage de gâteau offert par un partenaire de longue date, le Groupe universitaire Gemini, a mis fin à la cérémonie du jour.
LA PRESSE MALIENNE FACE AUX DÉFIS DU MOMENT : Le diagnostic et les conseils de Tiona Mathieu et de Sadou Yattara
Les deux conférenciers ont développé le thème à savoir « la Presse malienne face aux défis du moment ». Tiona Matthieu Koné et Sadou Yattara se sont exprimés sur plusieurs points qui peuvent aider la presse malienne à relever les divers défis surtout face à la montée en puissance des technologies. Dans son exposé, Tiona Matthieu Koné, qui a plaidé pour un accompagnement sincère mais pas flatteur de notre jeune démocratie par les médias, a évoqué plusieurs défis. Le premier défi, c’est d’aider la population à veiller sur sa santé et ses structures de santé. Le conférencier a aussi rappelé que la presse doit aider le Mali à sortir de la crise qui nous endeuille au quotidien. Elle doit accompagner la refondation et bâtir une résistance à la manipulation médiatique. « Face aux défis du moment, la riposte passe par le chemin du professionnalisme », a-t-il souligné.
Pour sa part le second conférencier, Sadou Yatarra a mis en avant les défis liés aux réseaux sociaux, à la concurrence inter-médias, au déficit de formation, à l’étroitesse du marché et surtout à la situation sécuritaire et politique du pays.
Des critiques aux conseils, les deux conférenciers ont insisté sur le professionnalisme, la crédibilité et l’amour du métier avant d’inviter les jeunes apprenants à se cultiver davantage pour pouvoir persévérer dans l’exercice de ce métier. L’assistance se dit satisfait de ces échanges qui ont été très fructueux.
Fifi Tounkara, l’infatigable ambassadrice des causes nobles
Elle eût été décorée Chevalier, voire officier de l’ordre national du Mali en reconnaissance de son dévouement pour la cause des couches fragiles surtout en ces temps de crise que cela n’aurait surpris grand monde. En effet, au moins 4 départements ministériels auraient pu la proposer à ces prestigieuses distinctions des fils méritants de la patrie. Il s’agit du ministère en charge de la promotion de la femme, du ministère en charge de l’action sociale, celui en charge de l’action humanitaire et celui des affaires religieuses et du culte. Fifi Tounkara ouvre sur le terrain de chacun de ces départements depuis belle lurette et avec ses moyens propres. Si l’amazone n’est pas en train d’aider, par exemple à travers des dons d’équipement, des femmes à réaliser un projet communautaire, la voici en train de prendre en charge des enfants orphelins. Des corbillards et même des mosquées qu’elle a offerts à des communautés musulmanes ne se comptent plus à Bamako et ailleurs au Mali.
Les membres de la commission d’organisation de la fête d’anniversaire n’ont tardé à s’entendre sur le choix de la personne devant présider la cérémonie. En ce mois de mars au cours duquel est célébrée la Journée internationale de la femme, celui de Fifi Tounkara s’est naturellement imposé.
Ils ont dit
En marge de la conférence-débat, certains invités ont accepté de donner leurs impressions à notre équipe de reportage. Ils apprécient le parcours du journal au cours des 20 ans et appellent la rédaction à faire preuve d’imagination pour apporter plus d’innovations.
Mamadou Bakary SANGARE dit Blaise, Président de la CDS-Mogotiguiya : « Ce n’est pas un journal de diffamation »
Le journal a tenu pendant 20 ans, car c’est un bon journal. Il s’intéresse à des sujets d’actualité et les traite dans l’angle de la vérité et de la conciliation. Ce n’est pas un journal acerbe et de diffamation mais c’est un journal d’analyse et de présentation des événements. C’est ce que j’apprécie beaucoup chez eux. Je recommande au Challenger de diversifier plus ses articles.
Les analyses sont déjà très pertinentes et percutantes mais il faut que les journalistes mettent des pages de distraction pour plus de visibilité et de lecteurs, car il y a des personnes qui s’intéressent uniquement aux brins d’humour et à des faits divers. Donc, il serait bien de les ajouter.
Tiona Matthieu KONE, Professeur à l’EsJsc : « On lui souhaite de nous convier à son jubilé d’argent ou d’or »
Je crois que c’est une preuve éloquente que la persévérance paie. Ils sont nés il y a 20 ans dans un contexte pas facile. À l’époque, nos conseils ont été contenus dans leur ligne d’équilibre parce que nos Etats sont encore fragiles, a fortiori, nos démocraties. Donc, il faut bien les accompagner pour relever les divers défis dans tous les domaines : consolider l’unité nationale, promouvoir la diversité des opinions dans le civisme qui profite à tous et aller à une presse professionnelle qui ne badine pas avec la vérité, qui est soucieuse de la vérification des faits. C’est ce qui assure la crédibilité. Voilà ce qu’on leur avait donné comme conseils.
S’ils ont pu cheminer pendant 20 ans, on leur dit bravo et lui souhaite de nous convier à son jubilé d’argent ou d’or très prochainement. Donc, longue vie à vous et on félicite les rédacteurs.
Alhassane H. MAÏGA, ancien rédacteur en chef du journal Le Challenger : « Le journal a connu beaucoup de péripéties »
Je présente au journal mes vifs remerciements. Je souhaite bon anniversaire au journal, car ce n’est pas évident dans notre pays surtout dans le contexte actuel, de fêter 20 ans pour un journal qui paraît régulièrement et surtout un bihebdomadaire. J’ai connu le journal en 2005 et j’ai travaillé avec Amadou Beïdy HAÏDARA. Il a été plus qu’un Directeur de publication pour nous, car il nous a inculqué la culture de la recherche, du professionnalisme et de l’amour du métier. Je peux donner une anecdote, le journal a connu beaucoup de péripéties, des procès et des agressions. C’est pour vous dire la souffrance que le personnel de Le Challenger a dû subir et accepter, car tout simplement il avait l’amour du métier, le désir de servir le Mali par le canal du journalisme.
Le Challenger est l’un des meilleurs journaux de la place sur le plan professionnel. C’est évident et c’est clair et net. S’il y a des recommandations, je demande au Challenger de se diversifier pour pouvoir tenir sur le plan économique parce qu’il y a la menace des réseaux sociaux, de la presse en ligne même si le journal papier a un beau jour devant lui. Donc, il faut avoir une vision dans ce sens pour pouvoir tenir et fêter ses 50 ou 100 ans.
Fakara FAIENKE, Président de l’UNAJOM : « Il est l’un des organes les plus sérieux de la place »
Le Challenger est un journal qui a été créé devant nous. Il est l’un des organes les plus sérieux de la place, car il sait se maintenir. Sinon, il y a beaucoup d’organes qui ont été créés avant Le Challenger qui n’ont pas pu tenir. Son promoteur est un homme très intelligent et professionnel qui a su mener à bien sa mission. Les jeunes qu’il a eu à former ne l’ont pas déçu.
Aujourd’hui, tout le monde sait que, faire deux ou cinq ans avec la presse sans fermer boutique, ce n’est pas facile. 20 ans d’existence, c’est beaucoup dans la vie d’un homme à plus forte raison pour une entreprise.
Cette célébration vient à point nommé pour dire aux jeunes que seuls le travail et le sérieux paient. Je recommande aux jeunes de prendre l’exemple sur Le Challenger et je leur dis que ce n’est pas une course de vitesse mais plutôt de fond, car le journalisme est un métier de sacerdoce.
Sadou YATTARA, ancien président de la Maison de la Presse : « Je pense que Le Challenger a encore de l’avenir… »
Comme évidemment, il fallait s’y entendre, 20 ans dans les conditions actuelles du Mali, il faut célébrer cela. Je pense que « Le Challenger » a mérité, car c’est l’un des rares journaux qui ont une constance extraordinaire. Non seulement c’est un journal régulier et professionnel, mais c’est aussi un journal dans lequel l’infographie est l’une des meilleures de la place. Aujourd’hui, je me suis rendu compte que c’est une école qui a formé beaucoup de journalistes et qui travaillent à leur propre compte actuellement. Je pense que Le Challenger a encore de l’avenir, car 20 ans, c’est beaucoup et on le veut pour les prochains 50 ans. En plus, je leur demande d’être encore plus professionnels et de mettre un peu d’actualité régionale dans leurs différentes parutions afin que ce soit un journal véritablement national.
Dr. Hamed TOURE, président fondateur du groupe Gemeni Management International Université : « Gemeni restera avec Le Challenger et demeure un partenaire à vie »
Je suis très heureux et je félicite Le Challenger qui a travaillé ardemment pour arriver à ce résultat grâce à son équipe très serrée autour de M. KONE et de Gaoussou TRAORE qui était à l’époque avec vous.
Je peux vous dire qu’avec cet élan, cette volonté et cette rigueur d’informer équitablement de manière juste, Le Challenger ira très loin. Gemeni restera avec Le Challenger et nous demeurons des partenaires à vie. Je leur demande également d’être encore un journal de proximité, de s’approcher beaucoup plus des entreprises et de créer des rubriques pour l’économie, ce qui va élargir le lectorat. Parce que le lectorat ne doit être que des politiciens ou des lecteurs ordinaires mais avec des entrepreneurs aussi.
Ismaël KONATE, étudiant à l’ESCAe : « J’apprécie vraiment sa lancée »
J’ai l’habitude de lire les journaux et souvent aussi Le Challenger. J’apprécie vraiment leur lancée. Je leur demande d’éviter les Fake news qui détruisent la crédibilité d’un journal. Je les exhorte aussi à aider le Mali à sortir de cette crise malgré les difficultés que la presse connaît actuellement. Le Challenger est un journal de référence, car 20 ans d’existence, ce n’est pas donné. Joyeux anniversaire au Challenger.
4ème édition de la Journée du don de sang : Les attentes comblées
L’association Alkayira, en partenariat avec le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS), a organisé le samedi 12 mars 2022, sa traditionnelle journée du don de sang. Au cours de cette journée, 165 poches de sang ont été recueillies.
Fidèle à sa tradition, l’association Alkayira a encore mobilisé du monde pour cette journée. Des donneurs volontaires, cette fois-ci, étaient venus d’un peu partout. Le CNTS avait, pour la circonstance, mobilisé deux équipes avec à leurs têtes, Dr. Moctar Koné, chef du Département Collecte et promotion du don de sang. C’est ce qui a facilité les opérations. Aucun des donneurs n’a manifesté un quelconque découragement à cause du manque de poches de sang ou de la lenteur des équipes. Comme quoi, le CNTS s’est beaucoup amélioré. De 7 heures 45 à 13 heures, ces donneurs ont pris d’assaut les lieux au grand bonheur de tous, 165 poches ont été collectées.
A la fin des activités, la joie était perceptible des deux cotés. Bakary Doumbia, secrétaire général de Al-kayira, a fait part de sa satisfaction. « Nous sommes ravis cette fois-ci, nos doléances ont été prises en compte par le CNTS. Nous remercions toutes les équipes sur place, les responsables du CNTS et tous les donneurs volontaires », a-t-il déclaré.
Dr Moctar Koné a félicité les membres de l’association. « Nous avons corrigé les erreurs du passé. Pour cette édition, j’ai tenu à mobiliser deux équipes car, la démonstration que l’association a faite la dernière fois et, même aujourd’hui, est impressionnante. Elle mérite toute l’attention de nos autorités, surtout en ces temps où le sang se fait rare à la Banque de sang », s’est-il réjoui. Le chef du Département Collecte et Promotion du don de sang du CNTS a lancé un appel : « Le centre a toujours besoin de sang. Toute personne en bonne santé de 18 à 60 ans peut donner du sang. Pour un homme, c’est chaque trois mois et, chaque quatre mois pour une femme. Les gens souffrant de maladies chroniques et les femmes enceintes ne sont pas concernés. Donner du sang est bon pour la santé du donneur. J’invite toutes les personnes aptes à donner régulièrement du sang. Le sang ne se vend pas ni ne se fabrique, la seule possibilité d’en avoir, c’est par voie du don. Donner du sang, c’est sauver des vies et c’est possible partout au Mali ».
L’association Al-kayira est une association caritative, apolitique et à but non lucratif. Son objectif principal est de susciter le don volontaire du sang partout au Mali.
Vivement la prochaine édition !
Moussa DIARRA