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Anniversaire de la Révolution du 26 mars 1991: la CNAS appelle à faire front commun contre les velléités à peine déguisées de confiscation du pouvoir et de la souveraineté

Le 26 mars dernier, notre pays a célébré le 31e anniversaire de la révolution démocratique et populaire qui a renversé le régime dictatorial du général Moussa TRAORÉ.  Après avoir fait l’historique de l’avènement de la démocratie, le parti CNAS-Faso hèrè a déploré qu’’aujourd’hui, les attaques frontales contre la liberté d’opinion et d’expression, les efforts de caporalisation à peine déguisée des médias d’État ou étrangers et d’une large partie des médias privés politiquement ou alimentairement orientés ainsi que la tendance à vouloir judiciariser les débats et controverses politiques visent à imposer la ‘’pensée unique’’ et le culte de la personnalité des dirigeants militaires et civils actuels alors même qu’aucun progrès significatif n’est enregistré dans le sens d’une Transition réussie ouvrant la voie à un retour sans délai et sans atermoiement à un régime démocratique normal issu d’élections libres et transparentes. Par ailleurs, le parti soutient que ‘’c’est le devoir historique des Forces démocratiques que de faire front commun contre les velléités à peine déguisées de confiscation du pouvoir et de la souveraineté du Peuple et d’amener les Forces de Défense et de Sécurité à revenir au respect strict du principe sacro-saint de subordination de l’autorité militaire à l’autorité civile’’.

 

Déclaration

Chers compatriotes !

Voilà 31 ans, le Peuple militant du Mali venait à bout d’un régime dictatorial qui, 23 longues années durant, avait imposé à notre cher pays une lourde et féroce chape de plomb étouffant les libertés publiques, bloquant tout progrès économique et social et obstruant toutes perspectives, notamment pour la Jeunesse des villes et de la campagne.

La victoire de la Révolution démocratique et populaire, le 26 mars de l’An de grâce 1991 a été arrachée de haute lutte, souvent au prix du sang, par de dignes patriotes civils ou militaires, jeunes et vieux, hommes et femmes, dont certains sont montés sur les remparts dès le 19 novembre 1968. C’est le lieu de saluer de nouveau la mémoire des martyrs de la lutte populaire contre la dictature et pour l’avènement d’une démocratie respectueuse des libertés fondamentales et donnant à notre Peuple, singulièrement à notre Jeunesse, de nouvelles raisons de vivre et d’espérer.

Depuis le 26 mars 1991, le Peuple malien a engrangé de nombreux acquis sur le plan politique, économique et social. N’en déplaise aux chantres de la Restauration anti- 26 mars, au regard des indicateurs du développement socioéconomique et du respect des libertés publiques, le bilan de la démocratie est largement positif.

Ces derniers temps, la frange la plus revancharde et la plus nostalgique de la dictature CMLN/UDPM de triste et sinistre mémoire, arrivée au Pouvoir avec la contribution active de certains acteurs authentiques de mars 1991, de quelques proches collaborateurs de hauts responsables de la Transition 1991/1992 et de plusieurs dirigeants proéminents des régimes ayant présidé aux destinées du Mali après le 8 juin 1992 et abusant de la stratégie du bouc émissaire, ambitionne de faire faire marche arrière à la Roue de l’Histoire. Sur fond de manipulation populiste et révisionniste de l’opinion alimentant un ultranationalisme revanchard de droite et présentant le Mali comme étant le ‘’Peuple élu de Dieu’’ harcelé par la quasi-totalité de la communauté internationale, y compris nos voisins et partenaires naturels de l’Afrique de l’Ouest présentés comme étant des ennemis de notre pays aux ordres de l’ex-puissance colonisatrice, les chantres de la Restauration CMLN/UDPM cherchent à faire croire que la démocratie serait à l’origine de tous les maux et de toutes les dérives dont souffre notre pays, de l’École à l’armée en passant par l’effritement des valeurs socio socioculturelles et les difficultés de vie économiques et sociales.

Cette frénésie de la restauration anti-26 mars a été enclenchée par le putsch militaire  du 22 mars 2012, lequel a été provoqué par les difficultés des Forces armées face à une coalition hétéroclite de séparatistes et de djihadistes actionnée par l’ex-puissance colonisatrice. L’Histoire de l’Humanité démontre que, chaque fois que les Forces armées sont acculées sur le champ de bataille, elles ont tendance à se retourner contre la hiérarchie politique ou militaire. La frénésie anti 26 mars 1991 a été amplifiée par le double coup d’État du 18 août 2020 et du 25 mai 2021 que la division  des Forces démocratiques et les atermoiements de la CEDEAO n’ont pas permis d’endiguer. Aujourd’hui, les attaques frontales contre la liberté d’opinion et d’expression, les efforts de caporalisation à peine déguisée des médias d’État ou étrangers et d’une large partie des médias privés politiquement ou alimentairement orientés ainsi que la tendance à vouloir judiciariser les débats et controverses politiques visent à imposer la ‘’pensée unique’’ et le culte de la personnalité des dirigeants militaires et civils actuels alors même qu’aucun progrès significatif n’est enregistré dans le sens d’une Transition réussie ouvrant la voie à un retour sans délai et sans atermoiement à un régime démocratique normal issu d’élections libres et transparentes. Au contraire, la misère des couches populaires prend de l’ampleur sous l’effet direct et indirect des sanctions imposées par les Organisations régionale et sous-régionale pour motif de changement inconstitutionnel de régime et de velléités à peine voilées de confiscation du pouvoir et de la souveraineté du Peuple, les chantres de la Restauration anti-26 mars poussant à la roue.

  Aujourd’hui plus que jamais, c’est le devoir historique des Forces démocratiques que de faire front commun contre les velléités à peine déguisées de confiscation du pouvoir et de la souveraineté du Peuple et d’amener les Forces de Défense et de Sécurité à revenir au respect strict du principe sacro-saint de subordination de l’autorité militaire à l’autorité civile. Parti de l’avant-garde militante et révolutionnaire du Peuple malien et fidèle aux valeurs et aux idéaux du 22 septembre 1960, du 20 janvier 1961, du 25 mai 1963 et du 26 mars 1991, la CNAS-Faso Hèrè réaffirme sa détermination inébranlable à œuvrer, de concert avec l’ensemble des Forces vives de la Nation, à la défense de la Constitution du 12 janvier 1992 et des acquis de la Révolution démocratique et populaire du 26 mars 1991 ainsi qu’au retour sans délai et sans condition de notre pays dans le concert des États démocratiques.   

Honneur éternel aux martyrs de la lutte pour la démocratie !

Victoire au Peuple militant du Mali dans une Afrique libre, unie et démocratique et prospère !

      Le Mali pour tous, des chances égales pour chacun/chacune !

Bamako, le 26 mars 2022

Pour le Bureau politique national de la CNAS-Faso Hèrè

             Le Secrétaire général

               Soumana Tangara

Source : Info-Matin

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