Le Collectif des animateurs culturels et éducatifs (CACEM) a lancé une nouvelle activité trimestrielle baptisée « Le Café des animateurs ». C’était mardi dernier au Carrefour des Jeunes de Bamako. La marraine de cette première édition était le ministre de la Culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo. Cette manifestation a offert l’opportunité aux jeunes animateurs de débattre du thème : « Rôle et comportement des animateurs dans la sensibilisation pour la lutte contre la fièvre hémorragique à virus Ebola ».

«Le Café des Animateurs » est conçu comme un espace d’échanges et de dialogue sur des questions relatives à l’exercice des métiers liés à l’animation, les questions de civisme et de citoyenneté, la vie culturelle du pays, l’environnement, la santé, la sécurité, entre autres.
Dans son intervention, le ministre de la Culture a marqué l’engagement de son département à accompagner cette initiative jugée salutaire et contribuant au renforcement des capacités des animateurs au service des populations. « C’est un plaisir pour moi d’assister à la naissance d’un tel cadre d’échanges d’un des plus beaux métiers. Le rôle de l’animation est fondamental tant elle permet de surmonter des grands évènements comme la crise qui sévit au nord du pays, la maladie à virus Ebola, et l’incivisme qui peut contrarier tous nos efforts si on ne se ressaisit pas », a indiqué Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo.
Après avoir souligné la nécessité d’avoir des animateurs capables de relever le défi du développement, le vice-président du CACEM, Ibrahim Kaou Konaté, a souhaité que « Le Café des animateurs » soit un moyen de professionnaliser davantage le métier d’animateur grâce à la formation et au recyclage.
Le plan d’action 2015-2018 du CACEM prévoit en 2015 un programme d’activités axées sur 4 points essentiels. Le premier concerne la formation initiale et continue des animateurs sur l’économie numérique, le corps des métiers, la sensibilisation et le renforcement de leur employabilité. Le deuxième est axé sur le développement du partenariat pour mobiliser les fonds nécessaires. Le troisième point touche à la valorisation et la reconnaissance des animateurs afin de leur offrir un cadre d’expression permettant d’améliorer leurs conditions de travail. Le dernier point met l’accent sur la communication par la création d’un site web, la promotion de la communication de proximité et l’élaboration d’un répertoire des animateurs.
Le CACEM entend mener concrètement certaines activités en 2015, notamment l’organisation de la Nuit du Sinakuya (cousinage à plaisanterie), le Festival des talents cachés, et le Goni djon-djon pour récompenser les artistes qui maitrisent le N’goni, un instrument à cordes traditionnel.

Alhoudourou A. MAÏGA

Source: Essor