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Andogoly GUINDO lors de l’ouverture de la quatrième édition des journées textiles du Mali : « Malifiniw s’impose au fil des éditions, comme l’un des rendez-vous annuels les plus importants de notre pays »

Le palais de la culture Amadou Hampâté Bâ a abrité du 2 au 5 novembre dernier, la quatrième édition des journées textiles du Mali (festival Malifiniw) sous le thème : « le Bogolan, une histoire, une identité culturelle ». Plusieurs activités étaient au programme. La cérémonie d’ouverture était présidée par le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Monsieur Andogoly GUINDO.

Dans son allocution, le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Monsieur Andogoly GUINDO a souligné que le métier de l’artisanat célébré par Malifiniw est tout d’abord un art : « filer des fibres pour obtenir du fil est une technique, un art utilitaire. Tisser ce fil pour obtenir des bandes d’étoffe aux couleurs de la matière première, en faire des vêtements pour se vêtir sont également des techniques fondamentalement utilitaires visant à dissimiler le corps et le paraître beau et élégant » a magnifié le ministre Andogoly Guindo.

Le chef du département en charge de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme s’est par la suite réjoui de l’organisation des initiatives du genre Malifiniw qui encouragent et soutiennent, selon lui, les démarches de réaffirmation de l’identité culturelle du Mali et parallèlement faire de l’artisanat, le socle de son économie.

C’est pourquoi, à ses dires, la transition a entrepris plusieurs actions notamment la politique du port des tenues de l’artisanat textile par les membres du gouvernement, la réouverture de la COMATEX, le projet de création d’une usine de filature etc.

Par contre, dit-il, pour atteindre l’objectif de faire de l’artisanat le socle de l’économie du Mali, les démarches doivent mettre l’accent sur le bon encadrement des artisans afin d’accompagner la transformation artisanale des matières premières textiles localement produites. « Je voudrais remercier et féliciter les initiateurs, M. Cheick Oumar Sangaré et ses compagnons pour la célébration d’un tel évènement culturel, identitaire qui nous renvoie à la source à travers notre mode vestimentaire, symbole d’une vaste richesse » a souligné le chef du département en charge de la culture tout en ajoutant que le festival Malifiniw est sans nulle doute un symbole identitaire fort qui magnifie le savoir-vivre et le savoir être des Maliens à travers les coutumes et les modes vestimentaire de nos différentes communautés ethniques. « Les journées textiles Malifiniw s’inscrivent en bonne place dans l’agenda culturel du Mali et s’imposent au fil des éditions, comme l’un des rendez-vous annuels les plus importants de notre pays » a-t-il félicité ainsi les organisateurs.

Pour sa part, le président de la commission d’organisation, monsieur Cheick Oumar Sangaré a fait savoir que l’édition 2023 de Malifiniw placée sous le signe, « le bogolan, une histoire, une identité culturelle » vise à soutenir et encourager le processus de labélisation du bogolan en cours au Mali. Un choix capital pour le combat de l’appropriation de ce tissu (bogolan) dont les convoitises à l’échelle international nécessitaient sa protection souligne le ministre Andogoly tout en ajoutant que cette labélisation permet, non seulement de garantir le produit contre la contrefaçon, mais aussi l’insertion et l’utilisation du produit à travers les différentes normes de qualité.

C’est pourquoi, ajoute- le ministre, le centre Malien de la propriété industrielle (CEMAPI), le Centre de Développement de l’Artisanat Textile (CDAT) et les acteurs à travers le Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, ont entrepris le processus de sa labélisation.

En revanche le festival autour du Bogolan par Malifiniw, en plus du foire exposition vente durant les quatre jours de l’évènement, les différents panels entre autres sur les thèmes « Le Bogolan, une histoire, une identité culturelle », animé par la Fondation Festival sur le Niger ; la labélisation du Bogolan, « enjeux et perspectives », animée par le CDAT, CMAPI et BOGO DAMBE sont est un soutien à cette volonté de faire du Bogolan un « Made in Mali ».

Il faut noter qu’une Formation a été également initiée lors de ces journées à l’intention des jeunes artisans sur la qualité des tissus, assurée par LACICOTEX de Monsieur Zoumana M FANE.

Comme chaque année, une reconnaissance Champion Malifiniw a été discernée à une personnalité qui manifeste au quotidien, les tissus traditionnels du Mali. Ainsi après Dr Choguel Kokalla Maiga et Aminata Dramane Traoré, le président de la fondation festival sur le Niger a été désigné le nouveau champion Malifiniw.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS

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