ANALYSE FACTUELLE DE L’HONORABLE Aboubacar Sidick FOMBA SUR LES ACTUALITÉS GÉOPOLITIQUES.
Les récentes déclarations de Robert Bourgi démontrent à suffisance qu’il y eu des votes dans les anciennes colonies de la France mais pas d’élections libres et transparentes. Ainsi il devient plus plausible de comprendre que les cris d’orfraie de la part de l’Etat français et de ses relais locaux pour un retour ultra-rapide à l’ordre constitutionnel est plutôt un signe d’exaspération pour l’installation de gouvernements fantoches et clientélistes à la tête des anciennes colonies françaises d’Afrique.
Les déclarations incriminant l’actuel chef de l’Etat ivoirien est vraisemblablement une préparation psychologique des ivoiriens à un coup d’Etat pour installer un autre valet local francafricain en Côte d’Ivoire dans l’optique d’une élimination programmée des autres candidats « non appropriés »
La leçon à retenir de ces déclarations est de procéder à un renouvellement radical de la classe politique dans les anciennes colonies françaises.
LA DIASPORA SAHÉLIENNE : LE DERNIER ESPOIR DU PRÉDATEUR.
Une sensibilisation accrue et renforcée doit être faite avec la diaspora Malienne de France.
La diaspora Malienne de la France est devenue le dernier espoir de Paris pour essayer de se faire accepter au Sahel.
La France manoeuvre à faire de cette Diaspora un puissant acteur de la société civile par infiltration et extraversion.
Un budget spécial ( une réorientation de leur aide au développement et appui budgétaire) sera dédié à cela .
Désormais c’est la société civile extravertie qui deviendra la cinquième colonne, c’est elle qui sera invitée par les prédateurs occidentaux dans les tribunes internationales pour parler au nom des pays victimes de prédation et c’est elle qui demandera les ingérences dans les affaires internes de leur pays .
La nouvelle stratégie est d’essayer de prendre le contrôle de la population non par le haut( chef d’Etat et gouvernement) mais par le bas ( population) .
Ils ont compris que la légitimité populaire des dirigeants sahéliens est le bouclier de protection maximale contre leurs intérêts stratégiques donc il faut réajuster les méthodes.
À la lumière de la nouvelle stratégie adoptée, on doit se poser les bonnes questions sur les raisons fondées de la « journée internationale de la langue soninke »surtout que toutes les langues nationales au Mali sont désormais officielles.
Dans l’apparence on ne voit aucun problème dans l’organisation de cette journée internationale de la langue soninke mais dans le contexte actuel de notre pays et connaissant la perfidie des manipulateurs impérialistes c’est important d’alerter nos compatriotes soninke et les autorités maliennes.
Les guerres ethniques et inter-communautaires ont été créées de toute pièce par ces prédateurs pour leurs intérêts géopolitiques au centre et au nord du Mali.
*LES RÉCENTES ACTIONS DE DÉSTABILISATION DU BURKINA FASO ET LES ATTAQUES DU 17 SEPTEMBRE 2024 AU MALI*
Ces attaques et actions de déstabilisations s’inscrivent dans un ensemble d’objectifs de déstabilisation de l’AES prévu avant le retrait effectif de la CÉDÉAO et de l’UEMOA.
La guerre en Tinzaouatène n’était qu’une prélude d’un vaste plan de reconquête du Sahel occidental.
La création de l’AES est synonyme de la fin de l’ingérence française dans les affaires politiques, économiques et sécuritaire des États de l’AES et la fin de la berlinisation version 2 de l’Afrique.
Ces actions visent à créer la panique, la psychose et le doute dans la tête de la population sur la montée en puissance des Forces de Défense et de Sécurité. C’est la guerre psychologique qui vient s’ajouter au palmarès funeste.
Il faut sensibiliser la population contre ces manœuvres subversives en agissant dans la cohérence par l’élimination des relais locaux et en les empêchant d’avoir les mains libres dans leurs manœuvres de déstabilisations.
Vouloir refonder un État failli avec les fossoyeurs actifs et passifs de cette faillite est un échec programmé à travers la continuité de la médiocrité.
Dans ce contexte, les initiatives patriotiques accouchent des réformettes ( semblants de réforme) qui vident la quintessence d’une refondation normative au profit d’une réforme nominale.
Les pays de l’AES ont hérité d’une administration publique extravertie qui au lieu de servir le peuple se servait ainsi que les compradores, les opportunistes et autres imposteurs de la République. Ainsi l’administration publique et la justice nationale ont été maillé par des relais locaux du néocolonialisme franco-occidentale dont la seule performance est le degré de mépris pour le peuple et l’individu lambda.
Ainsi pour remédier à ce fléau de la République en refondation, il faut des décisions fortement courageuses et audacieuses pour remettre l’Etat sur orbite.
La création du passeport et de la carte d’identité de l’AES doivent se faire rapidement ainsi que le retrait de l’ASECNA.
La création de la monnaie doit également s’opérer rapidement pour mettre fin au terrorisme économique et enfin jouir d’une vraie souveraineté monétaire et économique.
Bamako, le 1er Octobre 2024
*Honorable Aboubacar Sidick FOMBA président du parti ADEPM, porte parole et président du bureau politique du COREMA*