Le siège du Synabef a servi de cadre le vendredi 3 décembre 2021, à la validation de quatre comités syndicaux de stations-services. Il s’agit notamment des stations Ola energy, Yara service, Somayaf sa et Soyat. Les employés de ces entreprises pétrolières ont rejoints le Syndicat National des Banques, Assurances, Etablissement Financiers, Microfinances et Commerces du Mali afin de lutter ensemble pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Tout comme les stations Oryx, Shell et Total qui ont suivi le dernier mot d’ordre de grève du Synabef, les employés de Ola energy, Yara service, Somayaf et Soyat dénoncent également les mêmes mauvaises conditions vie et de travail. Parmi les grandes préoccupations ont soulignées par ces employés, figurent entre autres selon Adama Doumbia, pompiste et secrétaire général adjoint du comité syndical Somayaf, l’élaboration d’un contrat de travail bien établi entre les employés et la société, l’augmentation de salaires, l’inscription des employés à l’INPS et à l’AMO, l’équilibre du temps de travail conformément au standard requis au Mali (8 heures), l’augmenter la ration alimentaire qui est seulement de 300f par jour, le virement des salaires à la banque pour éviter tout désagrément lié à la comptabilité, le paiement des frais de transport aux employés (12 000f), l’instauration des consultations médicales mensuelles pour contrôler d’éventuels méfaits des produits pétroliers etc.
Si la toutes ces revendications sont à la faveur de l’employés, M. Doumbia n’a pas manqué d’évoquer également parmi ses doléances la dotation périodique des employés en tenues et en chaussures de sécurités qui entre dans le cadre de la bonne image de la société elle-même. Car, selon lui, les clients rencontrent, dans la plupart des cas, de grandes difficultés à pouvoir distinguer le personnel des simples usagers dans une station.
Avant de valider leur bureau respectif leur affectant le statut de membre de Synabef, le secrétaire général du Synabef Hamadoun Bah a tenu à rappeler l’éthique de la fonction syndicalisme qui exige d’abord et avant, selon lui, toute l’exemplarité dans le travail. C’est pourquoi, tout en rappelant que le Synabef n’est pas un lieu de refuge pour les mauvais employés, M. Bah a également fait savoir aux nouveaux adhérents que la satisfaction n’est jamais totale dans les revendications. C’est progressivement avec courage et abnégation et surtout dans le respect et en privilégiant le dialogue qu’on finit par avoir satisfaction selon lui. C’est alors qu’il a rassuré du soutien et l’accompagnement du Syndicat National des Banques, Assurances, Etablissement Financiers, Microfinances et Commerces du Mali (Synabef) pour la cause de tous ses membres dont fait désormais partie les pompistes des stations Oryx, Shell, Total Ola energy, Yara service, Somayaf sa et Soyat. Pour finir, il a exhorté les employés d’autres stations à emboiter les pas de ces stations précitées afin d’avoir une section particulière pétrolière au sein du Synabef.
Car, selon lui, la plupart des employés des stations-services au Mali vivent ce problème de mauvaises conditions de vie et de travail.
Pour Amadou Niantao (Almani) pompiste et secrétaire général du comité syndical de la station Yara service. « Quand un employé n’a pas des droits dans une entreprise, il ne peut pas dire qu’il a un travail. Par ce que, non seulement, il n’est pas garanti, mais aussi il peut être remercié à chaque fois qu’on le veut. Sachant que cela qui n’est pas normal, on est venu au Synabef pour avoir des contrats entre nous et notre employeur », a indiqué cet employé avant d’exhorté les autorités de la transition à leur soutenir vivement dans ce combat pour que les pompistes puissent eux aussi vivre de leur travail.
Dans leurs allocutions, certains syndicalistes ont fait savoir qu’il existe des pompistes qui sont à plus de 15ans de service et qui continuent à vivre du même salaire sans aucune augmentation alors que parallèlement, la famille s’agrandit et les charges aussi.
Pour donc mettre fin à cette « injustice », Cheick Amadou Cissé, secrétaire général Ola energy explique toute la raison de leur adhésion au Synabef. « On est venu au Synabef pour qu’il nous serve de soutien pour qu’on puisse avoir accès à nos droits. Il y’a beaucoup parmi nous qui sont payés en dessous du Smig, ils ne sont pas inscrit à l’AMO ni à l’INPS alors que paradoxalement ils travaillent chaque jour de 6heures à 23heures ».
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS