La représentante des États-Unis auprès des Nations-Unies, l’ambassadrice Linda Thomas-Greenfield a présidé un point de presse virtuel organisé par le Centre médiatique régional pour l’Afrique. Tenu le 29 octobre dernier, l’ambassadrice a, lors dudit point de presse, évoqué son déplacement au Mali, au Niger et au Gabon dans le cadre d’une visite de la délégation du Conseil de sécurité. Pour le cas du Mali, Mme l’ambassadrice affirme que la délégation a été très claire sur le fait que le pays devrait mettre en place, immédiatement, des plans pour faire avancer l’organisation des élections.
La visite a été l’occasion pour Thomas Greenfield d’évoquer les objectifs communs en ce moment important pour les relations au Sahel et en Afrique centrale. Au Mali, dans le cadre de la délégation du Conseil de sécurité, l’ambassadrice a rencontré le gouvernement de transition, notamment le Président et le Premier ministre, pour discuter de l’importance du retour du Mali à un régime constitutionnel par le biais d’élections démocratiques. Il a été question de discuter du rôle essentiel que joue la Minusma pour la promotion de la paix et de la sécurité.
Avec la délégation, l’ambassadrice a également eu des discussions avec la société civile malienne, les représentants du comité de suivi de l’Accord d’Alger et l’équipe de médiation internationale. Au cours de ces échanges, la délégation a réaffirmé le soutien ferme du Conseil de sécurité pour le peuple malien et ses aspirations à la démocratie, à la paix, au développement et au respect des droits de l’homme. « Au Mali nous avons été très clairs, en tant que Conseil de sécurité, au Mali, sur le fait qu’ils devaient mettre en place, immédiatement, des plans pour faire avancer l’organisation des élections », dit-elle. En effet, la conférencière estime qu’il doit y avoir un gouvernement civil permanent pour lancer le processus d’instauration des réformes. Cependant, elle espère que le gouvernement aura écouté le Conseil des 15 membres qui l’encouragent à faire ce qu’il faut pour son peuple et à entamer le processus de mise en place d’un calendrier et de préparatifs en vue de la tenue d’élections.
Après le Mali, la délégation s’est rendue au Niger pour poursuivi les discussions avec des membres du gouvernement, dont le Président et les représentants de la Force conjointe du G5 Sahel. Les échanges ont porté sur l’importance des institutions démocratiques dans la région et la propagation rapide de l’instabilité et de l’extrémisme violent dans tout le Sahel. « Nous travaillons en étroite collaboration avec les institutions et partenaires africains, en particulier le G5 Sahel et la Cédéao, ainsi qu’avec des partenaires internationaux, pour renforcer les capacités institutionnelles civiles afin de faire face aux défis persistants dans cette région », explique-t-elle. L’ambassadrice a souligné le dialogue régulier des États-Unis avec les pays africains en tant que partenaires sur la voie de leurs objectifs communs et dans le cadre de leurs priorités mondiales et régionales, notamment la lutte contre la pandémie de Covid-19. Dans ce domaine, elle dit avoir eu une grande fierté de recevoir à son arrivée au Mali et au Gabon de nouvelles cargaisons de vaccins contre la Covid-19 fournis par le peuple américain. « Au Niger, j’ai été témoin de l’administration de vaccins donnés par les États-Unis. Ce don répond à un seul objectif : affronter et vaincre ensemble cette pandémie », s’est-elle réjouie.
Dans le cadre de la croissance économique en Afrique, l’ambassadrice Thomas-Greenfield, assure que les Etats-Unis travaillent avec les gouvernements et les entreprises, les entrepreneurs, la société civile d’Afrique et le secteur privé américain et les institutions financières internationales pour accélérer une croissance économique équitable et durable sur l’ensemble du continent. « Nous espérons notamment promouvoir l’esprit d’entreprise et le dynamisme des femmes et des jeunes en Afrique, et encourager les gouvernements africains à faire de même », dit-elle. Par ailleurs, elle félicite le Gabon pour son rôle à la Cop26 et son leadership dans la lutte contre le changement climatique dans la forêt du bassin du Congo. En tant que champion de l’Union africaine dans la lutte contre le changement climatique. Et aussi le président Bongo pour avoir fait la preuve d’un leadership africain impressionnant face au changement climatique.
Ibrahima Ndiaye
Source: Mali Tribune