L’Agence malienne de normalisation et de promotion de la qualité (AMANOR) a tenu, jeudi dernier, la 6e session ordinaire de son Conseil d’administration à son siège. La session a été présidée par le ministre du développement industriel, Mohamed Aly Ag Ibrahim.
Ce premier CA au titre de l’année 2018, a permis de faire le point des activités réalisées en 2017 et de présenter les perceptives pour 2018. C’est ainsi que le directeur général de l’AMANOR, Yaya Niafo a indiqué que 2017 a été marquée par l’adoption et l’élaboration de 391 normes nationales. En outre, l’Agence, dans l’accomplissement de sa mission, a conduit des entreprises à la certification ISO 9001 et recensé les besoins de certaines d’entre elles désirant aller à la certification ISO 22000 (relative à la qualité sanitaire des aliments), a- t-il ajouté. Par ailleurs, pour améliorer la fiabilité des résultats d’analyse, les capacités du personnel ont été renforcées. « Et aujourd’hui, nous avons des auditeurs certifiés ISO 9001 et ISO 22000 », s’est-il réjoui.
En perspectives, l’AMANOR entend faire de la certification des produits qui respecteront les normes nationales son cheval de bataille. D’ailleurs, la marque nationale de conformité aux normes a été créée et déposée auprès de l’Organisation africaine de la propriété industrielle, a souligné Yaya Niafo. Selon lequel, notre pays va bientôt, bénéficier de l’appui de la CEDEAO pour mettre en place les comités spéciaux de certification et commencer très rapidement avec la certification des matériaux de construction tels que : le ciment, le fer à béton et un produit additionnel (l’huile alimentaire) qui sont des produits de grande consommation. L’ambition est de mettre en place l’ensemble du mécanisme permettant d’aller à l’ISO 17065, un référentiel des organismes d’évaluation de cette certification. Pour atteindre ces objectifs pour 2018, un budget de près de 300 millions de Fcfa est prévu, a- t-il précisé.
Auparavant, le président du conseil d’administration a attiré l’attention sur l’importance et la nécessité du respect des normes et de la qualité. « La normalisation et la qualité représentent de nos jours des enjeux majeurs à la préservation de la santé, la protection de la vie, des consommateurs et des intérêts collectifs, la valorisation des ressources naturelles du pays et l’élimination des entraves techniques aux échanges », a fait remarquer Mohamed Aly Ag Ibrahim tout en reconnaissant que le respect des normes reste un défi à relever par nos entreprises. « Leur dynamisme et leur efficacité à être plus compétitives sur les marchés nationaux et internationaux passent nécessairement par le respect des normes applicables », a-t-il conclu.
Cheick M. TRAORE
Source: Essor