Il fut un de ceux qui soutinrent, avec bec et ongles, le Président déchu, Amadou Toumani Touré tout en restant « pathologiquement » attaché à un arsenal argumentatif aussi fantaisiste que farfelu, propre à défendre les idéaux d’un Général dont la traîtrise avait presque fini par vider l’Etat de toute sa substance. Aujourd’hui, l’homme, après s’être farouchement opposé à l’ex-Capitaine Sanogo pour, en réalité, leur avoir brusquement retiré le « miel de la bouche », se retrouve dans le nouveau Gouvernement du régime IBK, celui-là même dont il ne cessait, non plus, d’enlaidir l’image, avec, des fois, des discours aussi acerbes qu’insensés.
D’aucuns diraient, certes, que le revirement spectaculaire d’Amadou Koïta dans le camp présidentiel ne pourrait « logiquement » s’expliquer que par son appartenance à la même famille politique et idéologique que le Président IBK. Mais avec, précisément, quelle conviction a-t-il retourné sa veste ? Quel sens de l’honneur ? Quelle armature politique et quelle crédibilité morale ? En définitive, quel véritable intérêt vise-t-il dans cette majorité, notamment, la nouvelle équipe gouvernementale dont il est désormais membre ? Là, réside toute la quintessence du problème. Nous comprenons ainsi, l’immense frustration d’ADP Maliba, qui, après avoir claqué la porte à la Majorité Présidentielle juste à la suite du remaniement ministériel, a prétexté que la gouvernance IBK était parsemée d’insuffisances et était à l’origine de nombreuses dérives d’où la grande déception d’une large frange des maliens. Cela ne saurait nullement être la vraie cause de la démission d’ADP Maliba car ses yeux étaient longtemps restés fermés sur lesdites dérives et insuffisances dont le parti accuse aujourd’hui le régime. ADP Maliba, comme la plupart des formations politiques (même les plus insignifiantes), s’étaient précipités vers la mouvance présidentielle rien que pour des prébendes et point par souci d’accompagnement réel du Chef de l’Etat dans l’exécution de sa mission. Cette soif n’ayant donc pas été étanchée après plusieurs réaménagements gouvernementaux et d’innombrables nominations politiques, les responsables du parti, sans avoir senti l’odeur d’aucun « poste juteux », ne pouvaient finalement que réagir ainsi. Une décision qui risque, de fort belle manière, d’être suivie par d’autres formations politiques n’ayant jusque-là pas eu leur « part de gâteau ». A l’opposé de tous ces Chefs de partis ayant accepté de militer pour IBK dès le début de son quinquennat, si Amadou Goïta qui était vigoureusement contre l’accession d’IBK à la magistrature suprême à travers de multiples campagnes de dénigrement, a pu aussi mystérieusement se tailler une place au soleil après avoir trahi son camp pour des raisons jamais élucidées, c’est amplement la preuve qu’IBK préfère bien les traîtres aux alliés. Si, en outre, contre l’attente de tous, Amadou Goïta se retrouve aujourd’hui au sein du Gouvernement, IBK, lui, peut bien s’attendre à être un jour victime d’un autre acte de trahison venant d’un flibustier aussi sournois que pathétique lorsque le vent prendra une autre direction. La traîtrise politicienne dont Amadou Goïta semble détenir un art évident, ne peut que faire de lui, toute la honte d’une jeunesse. Un jeune leader qui ne saurait être en rien un modèle d’identification, le porte-flambeau d’une jeunesse qui n’aspire qu’à des valeurs saines, des repères dignes. Par conséquent, nous sommes bien curieux de comprendre comment un politicien de la race d’Amadou Goïta, en tant que nouveau Ministre de la Jeunesse et la Construction citoyenne, pourrait bâtir quoique ce soit d’authentique au bénéfice de la jeunesse de notre pays, une frange dont il ne constitue en rien un exemple représentatif, mais plutôt un renégat de la pire espèce. A ce titre, l’on se rappelle encore tous ses efforts de déstabilisation du régime de la transition au profit d’un clan mafieux, celui-là même dont l’œuvre avait irréversiblement conduit le pays au suicide. Il fut indubitablement l’un des partisans de la demande d’embargo adressée à la CEDEAO et autres instances internationales au détriment des maliens. Un des fossoyeurs dont le mépris pour le Mali n’a d’égal que leurs abominables intérêts.
Le nouveau membre du Gouvernement n’est donc autre qu’un imposteur de premier degré, un ignoble prébendier qui n’ait signé son entrée dans ladite institution, essentiellement que pour se donner un prestige et parvenir à remettre sur pied, la trésorerie de son parti politique « PS Yéleen Kura ». Koïta devra donc être surveillé comme du lait sur le feu.
A suivre dans nos prochaines éditions autres détails sur l’homme comme pourquoi sous ATT, il n’a pas été nommé
Dougoufana Kéita
Source: La Sirène