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Amadou Goïta, président du parti social (PS): «Si la CMA ne paraphe pas ce document, nous devons prendre toutes les décisions nécessaires pour ramener la paix…»

Vu la situation politico-sécuritaire, votre journal Le Reporter s’est entretenu avec le président du parti social yelen Kura (Ps), Amadou Goïta, qui donne la position de son parti sur l’accord d’Alger et commente les récents événements survenus dans le nord du pays.

Le Reporter : Quelle est la position de votre parti au sujet de l’accord d’Alger ?

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Amadou Goïta : La position de notre parti a toujours été la même par rapport à l’accord. Nous estimons que le peuple malien a trop souffert et que tout processus qui peut nous amener à une sortie de crise, à stabiliser notre pays, à réconcilier les cœurs et les esprits, à faire en sorte que le vivre ensemble soit une réalité, est une bonne chose. L’accord en tant que tel, nous avons estimé que le processus qui a conduit à cet document, notre souhait était qu’il soit inclusif, mais force est de reconnaître qu’aucun accord n’est parfait. Tout accord est un compromis et nous l’avons aujourd’hui à partir de certaines parties de l’accord. Chacun à son niveau estime que l’accord est une étape qui peut nous ramener à la paix. Même si nous avons des inquiétudes, notre souhait est qu’à la mise en œuvre de cet accord, si demain il est signé, que ces inquiétudes soient prises en compte. L’accord ne doit pas remettre en cause les fondements sur lesquels notre pays a été bâti. C’est dans cet état d’esprit que le Ps voit et suit l’évolution de la crise. Nous savons que chaque jour que Dieu fait, les populations n’aspirent qu’à une seule chose : la paix, la quiétude, la sécurité, puisque tous les jours des concitoyens sont enlevés, soit sautent sur des mines ou sont lâchement assassinés par les bandits armés. Le cri de cœur de ces populations, tout Malien doit l’entendre et apporter sa petite pierre pour que cette paix tant souhaitée soit une réalité.

Que pensez-vous de la signature de l’accord le 15 mai 2015 ?

Nous souhaitons que tous ceux qui sont passés par ce processus d’Alger puissent apporter leur caution. La Cma n’a pas daigné parapher, elle n’est pas dans la prédisposition de signer cet accord. Pour nous, s’il y a signature le 15 mai 2015, et si la Cma s’abstenait de signer, cette signature devra être l’occasion pour le Mali et la communauté internationale de comprendre que ces bandits armés n’ont jamais intégré le processus de négociation et de paix, et que ces hommes n’entendent que l’épreuve de la force. Le Mali bien que mal a accepté l’accord ! C’est donc à la communauté internationale d’aider le Mali à imposer la paix sur l’ensemble de son territoire, s’il le faut par la guerre. Si le 15 mai, elle ne paraphe pas ce document, nous devons être dans la prédisposition de prendre toutes les décisions nécessaires pour ramener la paix et par la force.

Quelle lecture faites-vous des récents événements dans le nord du Mali ?

Notre lecture n’a pas changé depuis la reprise des hostilités après la signature du cessez-le-feu, le 23 mai 2014. Nous constatons tout simplement que le Mnla et ses acolytes violent le cessez-le-feu au vu et au su de tout le monde. Il continue dans ses entreprises meurtrières à tuer des Maliens. Toute chose qui est regrettable. Ces derniers événements nous ont montré que notre armée est en train de se ressaisir. Nous avons compris qu’elle s’est réarmée moralement puisqu’à Diré, Léré, Goundam, et Ténenkou, elle a résisté. Je profite de la situation pour féliciter la libération de Ménaka par le Gatia, une population qui vivait dans l’oppression et dans l’esclavage des bandits armés. Il est incompréhensible que le monde entier soit chez nous et que nous continuions à vivre des moments affreux. Il est donc du devoir du gouvernement de créer les conditions adéquates pour que la raison de la présence de la communauté internationale soit effective. Voilà pourquoi tous ceux qui ne signeront pas, le 15 mai, doivent être considérés comme les ennemis de la paix et doivent être combattus comme tels.

Gabriel TIENOU/Stagiaire

source : Le Reporter

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