Le parti du perroquet, le nom est bien révélateur pour celui qui connait la fidélité de cet oiseau à son maitre comme c’est aussi le cas du Chien et son maître. Peu importe la moralité du chef, on l’obéît et applique à la lettre toutes ses instructions. C’est bien le cas APR-RPM. Lisez nos révélations.
Cette attitude de bassesse est le sport favori de l’APR depuis bien longtemps. Son patron, Oumar Ibrahim Touré, s’est bien agrippé au parti au pouvoir, le RPM. Ce choix lui vaut plusieurs avantages. Lui-même commissaire à la sécurité alimentaire avec rang de ministre, il passe le clair de son temps à encenser IBK tel un griot qui fait les éloges de son maître devant le public.
Tout au début, il n’était pas le seul. Plusieurs partis membres de la convention de la majorité présidentielle, CMP, s’inscrivaient dans cette dynamique. Peu après, ils se sont rendu compte que ça ne valait pas la peine. Ils ont préféré garder le silence pour ne pas s’assassiner eux-mêmes politiquement. Nulle part, vous ne les verrez prendre le devant en lieu et place du maître. Ils se limitent à l’observation et sont aujourd’hui dans le regret total car le soutien aveugle a fait chuter leur côte de popularité.
L’APR reste aveuglement accroché aux mamelles par peur de ne pas être sevrée et se retrouver dans une posture de traversée du désert. Le patron du parti pour celui qui connait son passé, a vécu une période de vache maigre et politiquement la manière par laquelle il a rompu le lien avec le camp qui l’a donné la naissance sur le plan politique, le dorloter et enfin le rendre aguerri pour affronter n’importe quel dinosaure politique, rien venant de sa part ne doit surprendre.
Dans notre Numéro 330, nous évoquions la malhonnêteté politique de l’APR dans une question électorale dans le cercle de Youwarou, commune de N’Dodjiga.
En effet, le RPM avait tenté de voler la victoire de la Convention pour le Développement du Mali, CODEM, suite aux élections communales de 2016. Le RPM falsifie les résultats obtenus par bureau de vote qui se trouvent sur le récépissé. Il le fait à travers les procès-verbaux des opérations électorales. Le bras de fer du tribunal de Mopti se transporte à la section administrative de la cour suprême. Au bout du compte, la CODEM conserve sa victoire. Mais à la grande surprise de tout le monde, l’APR introduit une requête en tierce opposition le 12 juillet 2017. Et la section judiciaire de cette même cour suprême donne un autre verdict en faveur du RPM le vendredi 16 mars 2018, c’est-à-dire presque une année après. Est-elle compétente ? Non !
La sous-section APR de N’Dodjiga s’oppose à la plainte de tierce opposition introduite par le bureau national du parti
Le 29 Août 2017, quand ils ont appris que le bureau national APR s’est mêlé du bras de fer judiciaire entre le RPM et la CODEM, les membres de la sous-section APR de la commune de N’Dodjiga ont adressé une correspondance au bureau national du parti suite à une assemblée générale à laquelle tous les membres ont pris part. L’objet était le suivant : ‘’ information, demande de retrait de la plainte en tierce opposition APR’’.
Malgré cette demande de la sous-section au nom de laquelle la plainte est introduite, le Bureau national s’entête pour la simple raison qu’il veut satisfaire les désirs de son maitre, le RPM.
Trois jours après le verdict de la section judicaire de la cour suprême, le 19 mars 2018, le mandataire du parti APR dans la commune de N’Dodjiga fait une déclaration dont nous vous livrons le contenu entier :
« Déclaration de la sous-section APR de la Commune de N’Dodjiga (Sah).
Je soussigné Issa Tougado Traoré, conseiller élu APR dans la commune rurale de N’Dodjiga. Mandataire et candidat aux élections communales du 20 novembre 2016, représentant du parti APR au sein de la commune. Déclare que mon parti n’a rien obtenu comme voix dans le bureau de vote à Sokoura. Donc la plainte faite à notre nom, ne va pas avec les réalités de notre commune.
En foi de quoi, je délivre la présente déclaration pour servir et valoir ce que de droit.
Fait à Sah le 19 mars 2018. »
Cette note explique tout et prouve à suffisance l’état de soumission du président du parti APR au RPM.
L’hypocrisie de Oumar Ibrahim Touré
Une autre face cachée du patron de APR, Oumar Ibrahim Touré, se relate dans les salons feutrés. L’homme n’a pas d’amis mais des intérêts. Selon nos informations soutenues par plusieurs cadres politiques, Oumar Ibrahim Touré tient un double langage. Il y a quelques semaines, l’homme défendait bec et ongle les intérêts du RPM, mais aujourd’hui il semble douter de la chance d’IBK d’être réélu. Il est en train de se démarquer petit à petit tout en calculant là où il peut atterrir et sortir gagnant. Mais, l’atterrissage risque d’être raté.
Affaire à suivre
KèlètiguiDanioko
Le Pays