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Aliments de bétails : Les éleveurs demandent un quota sur les 44 milliards FCFA prévus pour la subvention des engrais

Les représentants de la fédération des éleveurs du Mali qui viennent de participer à la 14è Journée du paysan, tenue le jeudi dernier à Kangaba demandent un quota sur les 44 milliards de FCFA prévus pour la subvention des engrais. Mettant à profit cet événement, ces acteurs du monde rural ont présenté leurs préoccupations au président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.

Au Mali, le secteur agricole représente 30% des recettes d’exportation et 23% de la balance commerciale. Le Mali engrange désormais des performances remarquables dans la production cotonnière et céréalière. « Le secteur agricole est le moteur de notre économie et constitue l’un des principaux pourvoyeurs d’emplois dans notre pays », ne cesse de déclarer le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta.
Mais, au delà de tout cela, le monde rural est secoué par certains maux. En témoigne le cas du sous secteur de l’élevage qui reste confronté au difficile accès à l’aliment bétail.  Pour y remédier, les éleveurs demandent un quota sur les 44 milliards FCFA prévus pour  la subvention des engrais. Cette préoccupation a été exprimée par leur représentant  Sanoussi Bouya Sylla qui intervenait lors de la Journée du paysan.
Depuis quelque temps, on assiste à la hausse des prix de l’aliment-bétail, constitué à 90% de graines de coton. . Cet intrant a subi une nette augmentation sur les dix dernières années. La Fédération nationale des producteurs d’huile et d’aliment-bétail (FENAPHAB)  avait la tonne de graine à 12 500 francs CFA et elle vendait la tonne d’aliment-bétail à 25 000 francs. Aujourd’hui,  la FENAPHAB achète la tonne de graine de coton à 110 000 francs. Donc elle vend l’aliment-bétail à un prix qui varie entre 125 000 et 135 000 francs CFA la tonne selon la zone.
Il faut noter que  la CMDT possède 17 usines dans le pays. Elle délivre des bons d’enlèvement vers ces dernières pour l’approvisionnement en graines de coton, ce qui occasionne des frais de transport supplémentaires, à la charge des acheteurs. « Nous faisons des calculs de coût, ce qui fait que l’aliment-bétail revient cher.
Par ailleurs, les éleveurs demandent une recherche adaptée aux maladies animales, la criminalisation du vol de bétail, plus de moyens, notamment logistiques, pour les services techniques de l’élevage, une politique nationale fourragère etc.

Mahamane Maiga

 

Source: lejecom

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