Après avoir observé, des années durant, les Africains, les Chinois, les Libanais, les Européens et les Indo-pakistanais, dans leur vie en communauté, comme dans leurs relations professionnelles, le multimilliardaire nigérian en a tiré des leçons fort instructives. Surtout, pour nous, Africains. Lisez plutôt !
LES CHINOIS
Les chinois évoluent, toujours, en groupe très fermé. Et si vous voyez un Africain parmi eux, c’est forcément celui qui occupe le plus bas niveau du groupe : chauffeur, agent de sécurité, agent d’entretien…
Les Chinois mangent, toujours, dans des restaurants chinois. Quand ils doivent s’approvisionner, ils privilégient des boutiques chinoises. Quand ils veulent importer des produits en Afrique, ils ne le prennent d’ailleurs que de la Chine.
LES LIBANAIS
Les Libanais restent cloisonnés entre eux. Ils mangent libanais, achètent libanais, envoient leurs enfants dans des écoles libanaises. Les Africains sortent-ils avec les jeunes filles libanaises ? Mais une Africaine sera fière de se pavaner avec un Libanais. Quand les deux partent, ensuite, au Liban, vous entendez que la jeune africaine est maltraitée, introduite dans des réseaux de prostitution ou même tuée, à la grande indifférence des élites et ONG africaines.
LES INDO-PAKISTANAIS
Eux, comme les Chinois et les Libanais restent entre eux. Ils ne mangent pas africains, ne portent pas de vêtements africains. Et comble de paradoxe, ils importent en Afrique des tissus africains.
Mais eux-mêmes ne les portent jamais. Et dans les grands marchés d’Afrique, ils détiennent, avec les Libanais, des pans entiers des économies des Etats. Ils repartent, toujours, chez eux pour se marier aux leurs.
Nous n’allons pas, aussi, oublier que quand survient un litige entre un Libanais et un Africain, c’est le Libanais qui nargue l’Africain. Il nargue le nègre chez lui. Parfois, même avec la complicité de nos autorités, les Libanais prennent des terres des Africains, qui sont mis à la rue.
Ces trois groupes sociaux sont au sommet de la distribution des produits importés en Afrique. Ils sont grossistes. Et les nègres, que nous sommes, restons de simples détaillants, sur notre propre sol.
Des Africains peuvent-ils avoir autant de pouvoir dans ces pays ? Je m’interroge.
LES EUROPEENS
Les Européens constituent, quant à eux, un groupe à part : celui des très supérieurs. Vous ne les verrez jamais détenir une boutique dans un marché africain. C’est trop bas pour eux. Cela va ternir leur peau.
Eux, ils viennent sous la dénomination de « coopérants ». Avec un BAC+2, ils viennent donner des leçons aux grands diplômés africains, sur des sujets bien mieux maîtrisés par l’Africain.
Ni l’Européen, ni le Chinois, ni le Libanais, ni l’Indo-pakistanais n’ouvriront jamais d’eux-mêmes les portes d’un restaurant « spécialités africaines ».
Chers Africains, lorsque nous achetons chez un Libanais, un Chinois, un Indo-pakistanais, plutôt que qu’un Africain, nous enrichissons un étranger qui, un jour, sortira son argent de façon frauduleuse, sans jamais payer une seule taxe. Il ne construira jamais rien de durable dans nos Etats, avant de repartir chez lui.
Par contre l’Africain, lui, est lié à un niveau donné à votre famille, proche ou lointaine. Lorsque nous achetons chez un Africain, nous aidons quelque part un membre de notre famille.
Africaines, Africains, prenons conscience, partageons cette conscience.
Pourquoi devrions-nous mettre assez de temps pour comprendre ceci ?
Mais il n’est jamais trop tard pour revenir à la raison. Ça nous fait rien d’être les derniers ? Les plus pauvres, sachant qu’on est les plus riches ? Les moins respectés ? Les moins éduqués ? Les moins considérés ? Alors qu’ils ont besoin de nous pour s’enrichir ? Oui, ils viennent tous s’enrichir chez nous.
Nous pouvons changer les choses, sans compter sur les politiques, qui n’ont d’yeux que pour l’argent, le pouvoir, et qui trahissent leurs peuples, en ouvrant, injustement, la porte de notre continent à ces groupes commerciaux.
Chers frères et sœurs, cherchons africain, trouvons africain, consommons africain et créons africain.
Enrichissons-nous, nous-mêmes et/ ou une famille africaine de notre pays, ville, village ou ailleurs du continent africain.
Nous connaîtrons la prospérité par ça et cela ne ment pas, car ça a fait ses preuves dans la communauté juive, qui est l’une, sinon la plus prospère au monde.
Organisons-nous, nous sommes plus puissants que vous ne le pensiez.
Tout commence un jour… Ils ont pu le faire, pourquoi pas nous ?
On a le même cerveau. En éradiquant le sentiment d’infériorité qu’ils ont injecté dans nos têtes, nous parviendrons à nous relever et à évoluer pour jouir, chez nous, sans partir à l’étranger, ni ailleurs.
Si chaque Africain fait le premier pas, ça fait beaucoup de pas. Je vous laisse faire le calcul.
Mr Aliko Dangote,
industriel et
milliardaire nigérian