Depuis le lancement de l’opération baptisée “mains propres”, plusieurs proches de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika sont plongés dans une profonde tourmente.
D’après la télévision d’Etat en Algérie, en début de semaine, les éléments de la gendarmerie ont mis la main sur l’homme d’affaires Issad Rebrab pour “fausse déclaration concernant le mouvement de capitaux”.
Ce dernier est présenté comme la première fortune d’Algérie. Il occupait avant son arrestation le poste de PDG du groupe privé Cevital avec 12 000 personnes dans l’électronique, la sidérurgie, l’électroménager et le BTP.
Issad Rebrab est aussi bien connu à l’international depuis qu’il avait racheté des entreprises en France, dont le groupe électroménager Fagor Brandt. Il faut dire que ce n’est pas la première arrestation d’hommes d’affaires.
Quelques temps avant, quatre frères milliardaires nommés les Kouninef, avaient été arrêtés. Ils seront entendus très prochainement dans le cadre d’une information judiciaire pour “non-respect des engagements contenus dans des contrats conclus avec l’Etat.
C’est sous le régime d’Abdelaziz Bouteflika que la famille Kouninef a fait fortune. Elle était réputée être assez proche de Saïd Bouteflika, frère et ex-conseiller de l’ancien chef de l’Etat. Le général Gaïd Salah chef d’état-major de l’armée avait appelé récemment la justice à “accélérer la cadence” dans les enquêtes ouvertes pour corruption contre des hommes d’affaires liés à l’ancien clan présidentiel.
Au début du mois d’avril, Ali Haddad l’ex-patron des patrons algériens avait été arrêté et écroué dans une prison algérienne suite à la découverte d’un important nombre de devises non déclarées sur lui. Ce riche homme d’affaires qui se rendait en Tunisie au moment de son arrestation était aussi un proche d’Abdelaziz Bouteflika.
Pour sa part, la justice a annoncé l’ouverture d’enquêtes sur des faits de corruption et de transferts illicites de capitaux. Elle avait également interdit à un certain nombre de personnes de quitter l’Algérie.
Afrikmag