Le verdict dans l’affaire du financement occulte de la campagne électorale de l’élection présidentielle avortée d’avril 2019 qui met en accusation Saïd Bouteflika, frère de l’ancien président algérien Abdel Aziz Bouteflika, est tombé ce lundi 6 juin 2022. Il a été condamné par la justice algérienne à huit (8) ans de prison ferme. Outre le frère cadet du défunt ex-président algérien, l’ancien patron des patrons, Ali Haddad, lui aussi accusé dans cette affaire, a été également condamné à quatre (4) ans de prison ferme.
Saïd Bouteflika, le frère cadet du défunt ex-président algérien Abdel Aziz Bouteflika, a été condamné, lundi, à huit (8) de prison ferme. C’était dans l’affaire du financement occulte de la campagne électorale de l’élection présidentielle avortée d’avril 2019, qui met le en accusation, avec le patron des patrons Ali Haddad qui a lui aussi été condamné à quatre (4) ans de prison ferme. L’affaire dans laquelle sont poursuivis les deux hommes a été jugée la semaine dernière par le tribunal de Sidi M’Hamed (Alger).
Les deux hommes doivent aussi payer des amendes au Trésor public. Le parquet avait requis dix ans ferme contre M. Bouteflika, 64 ans, et M. Haddad, 57 ans, qui ont comparu devant le tribunal de Sidi M’Hamed à Alger pour « trafic d’influence », « abus de fonction », « blanchiment d’argent » et « non-déclaration de biens », rapporte l’Agence France Presse. Outre la réquisition de 10 ans de prison de ferme à l’encontre des deux prévenus, le représentant du parquet avait aussi requis une amende de 3 millions de dinars et la confiscation des biens mobiliers et immobiliers saisis en vertu des ordonnances de saisie du juge d’instruction.
Toujours dans son rapport, l’AFP indique qu’à la fin de mai, Saïd Bouteflika avait été acquitté après avoir été condamné en octobre à deux ans de prison ferme pour « entrave à la justice ». Ali Haddad avait, quant à lui, été condamné dans d’autres affaires de corruption avec une sanction de quatre ans de prison en janvier 2021. En novembre 2020, M. Haddad avait été condamné en appel à douze ans de prison ferme et, dans un autre procès en appel à la fin de mars 2020, à quatre ans de prison ferme.
Les faits pour lesquels ils sont condamnés concernent l’acquisition de matériel audiovisuel pour le lancement d’une chaîne de télévision destinée à porter la candidature d’Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat. Cette élection a été annulée après près de deux mois de manifestations pacifiques inédites en Algérie. Le 22 février 2019, les Algériens étaient sortis massivement dans les rues d’Alger et d’autres villes du pays pour dire non au 5e mandat de Bouteflika et réclamer le changement.
Ibrahim Djitteye
Source: LE PAYS