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Al-Qaïda revendique les attaques contre les forces de maintien de la paix au Mali

L’explosion d’un camion dans le nord du Mali a causé la mort de quatre Casques bleus des Nations unies et a fait quinze autres blessés parmi ces soldats, le mardi 2 septembre.

 

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L’attentat perpétré contre ce convoi tchadien, sur la route reliant Kidal et Aguelhok, est survenu quelques jours après qu’al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) ait revendiqué une série d’attaques meurtrières contre les forces de maintien de la paix au Mali.

Dans un enregistrement audio rendu public samedi, le porte-parole de l’organisation jihadiste, Abdarrahmane al-Azawadi, a revendiqué la responsabilité au nom d’AQMI de l’attentat-suicide commis le 16 août à Ber, à 60 km à l’est de Tombouctou. Cette attaque avait causé la mort de deux soldats originaires du Burkina Faso.

Il a également mentionné deux attentats commis au mois de juin contre des véhicules de la MINUSMA, l’un à Goundam (à 45 km de Tombouctou) et l’autre à 13 km de Tombouctou.

Al-Azawadi a ajouté qu’AQMI avait tiré, le 12 juillet, des roquettes Grad sur l’aéroport de Tombouctou. Le porte-parole a indiqué que plus d’attaques pourraient être lancées contre les forces françaises.

Ce regain d’activité chez AQMI inquiète les forces de la MINUSMA.

Les autorités du Burkina Faso ont fait part de leur préoccupation au chef de la MINUSMA, le général Jean Bosco Kazura, au cours de sa visite à Ouagadougou le 29 août.

Alors qu’il se trouvait dans la capitale burkinabée, le général Kazura a rencontré le chef d’état-major des forces armées du Burkina Faso, le général de brigade Nabéré Honoré Traoré, et d’autres responsables militaires.

Le commandant de la MINUSMA a admis “qu’il est nécessaire de prendre des mesures sécuritaires pour mieux protéger tous les contingents déployés sur le terrain”.

“Nous avons accompli une évaluation de sécurité, sans oublier d’informer le général des préoccupations que nous avons sur le terrain concernant cette mission au Mali,” a indiqué le général de brigade Traoré.

Django Couloubali, analyste malien, a expliqué : “la situation sécuritaire a beaucoup changé depuis l’Opération Serval. Avec cette revendication, AQMI tente en vain de faire parler de lui, mais en réalité rien ne sera plus comme avant. Aujourd’hui, la marge de manœuvre d’AQMI est très réduite parce qu’il est surveillé de près.”

“Seulement, il faut beaucoup de vigilance car les terroristes sont toujours enclins à frapper dès que l’occasion se présente,” a déclaré Couloubali à Magahrebia, ajoutant que les arrestations de plusieurs membres d’AQMI à Tombouctou “prouvent qu’ils ne sont plus maîtres du terrain”.

Sidati Ould Cheikh, spécialiste du terrorisme, a noté que “AQMI est en perte de vitesse depuis l’intervention Serval, mais l’organisation ne s’avoue pas vaincue et son objectif est de regagner le terrain perdu, ce qui bien entendu sera très difficile.”

“Les mesures prises par la MINUSMA et Barkhane sont très efficaces. Le 10 août dernier, il y a eu par exemple l’arrestation de plusieurs membres d’AQMI, près de Tombouctou dans le cadre de l’Opération Barkhane. Les suspects avaient formé une cellule dans le secteur. Parmi eux figurait un proche de l’Algérien Yéyia Abou Hamame, chef d’AQMI au Sahel,” a poursuivi l’expert.

“Ce dernier serait un associé du Malien Iyad Ag Ghali, le chef d’Ansar Dine, qui est apparu récemment dans une vidéo diffusée sur internet dans laquelle il appelle à combattre la France et ses alliés. C’était donc un coup dur pour l’organisation,” a ajouté Ould Cheikh.

Il a également souligné l’amélioration de la coordination régionale dans la lutte contre le terrorisme.

“Du 27 juillet au 15 août on a assisté sur la frontière entre le Mali et la Mauritanie à une mission tripartite entre militaires de l’Opération Barkhane et soldats maliens et mauritaniens,” a-t-il expliqué, ajoutant que la région de Ouagadou au Mali a longtemps été un repaire pour les groupes armés.

“Cette mission d’un genre nouveau, dans laquelle étaient engagés près de 1 000 hommes, a permis de développer l’interopérabilité entre les forces de cette coalition chargée de traquer les groupes armés terroristes,” a-t-il conclu.

 

magharebia

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