Le 24 janvier 2012 est une date que l’histoire du Mali a gravée dans ses pages les plus sombres. Ce jour-là, à Aguelhok, le capitaine Sékou Traoré, alias “Bad”, et 117 de ses compagnons d’armes tombaient sous les coups de l’ennemi. Treize ans plus tard, le souvenir de ce massacre reste douloureux, mais aussi porteur d’un message de fierté et de résilience pour une nation qui lutte encore pour sa souveraineté et son intégrité.
Bamada.net-À l’époque, ce revers tragique était l’un des premiers signaux d’une crise sécuritaire d’une ampleur inédite pour notre pays. Les ennemis de la République, unis par des intérêts égoïstes et soutenus par des forces obscures, avaient choisi la violence pour déchirer le tissu social et territorial du Mali. Mais face à cette barbarie, il y eut des hommes comme le capitaine Sékou Traoré. Des soldats qui, jusqu’au bout, ont incarné l’honneur et le courage, au prix de leur vie.
Une vie dédiée au serment militaire
Sékou Traoré, surnommé “Bad” par ses proches, n’était pas qu’un officier. Il était le symbole de l’idéal militaire : celui qui place le devoir et la protection de la patrie au-dessus de tout. Son credo était simple mais puissant : « Non, on ne fuit pas dans l’armée. »
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Jusqu’à sa dernière cartouche, il a combattu. Traqué, capturé, et sauvagement exécuté, il est resté fidèle à son serment. Ceux qui ont survécu racontent encore son courage. L’un d’eux se souvient : « Il ne s’est jamais rendu. Même face à la mort, il est resté droit. Son bourreau a dû reconnaître son bravoure. »
Des mots qui résonnent comme un testament. Un rappel que certains hommes sont prêts à tout sacrifier pour que d’autres puissent vivre libres.
L’héritage de Bad : un appel à l’unité nationale
Aujourd’hui, le Mali se bat toujours. Aguelhok a marqué un tournant, mais la lutte contre les forces du mal continue, et l’héritage de Sékou Traoré doit nous inspirer. Plus qu’un simple officier, il est devenu un héros national, immortalisé par la 37e promotion de l’École militaire interarmes (EMIA), qui porte fièrement son nom.
En rendant hommage à cet homme et à ses compagnons d’armes, nous ne faisons pas seulement acte de mémoire. Nous rappelons aussi aux générations présentes et futures qu’il existe des Maliens capables de transcender leurs peurs et leurs intérêts personnels pour défendre la nation.
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Une douleur qui ne s’efface pas, mais une fierté qui demeure
Certes, les blessures laissées par le massacre d’Aguelhok sont encore vives. Les récits des survivants, les images de cette barbarie, et le souvenir des victimes pèsent lourd. Mais dans cette tragédie, il y a une lumière : celle du courage et de la dignité des soldats tombés ce jour-là.
En tant que nation, il est de notre devoir de ne jamais oublier. Oublier serait une trahison envers ceux qui ont donné leur vie pour que le Mali reste debout. Oublier serait aussi tourner le dos aux défis qui nous attendent encore.
Alors, chaque 24 janvier, souvenons-nous. Souvenons-nous de Sékou Traoré, de ses compagnons, et de tous ceux qui, à travers leur sacrifice, nous rappellent ce que signifie être Malien.
Capitaine Sékou Traoré dit “Bad”, repose en paix. Ton exemple continue de guider nos pas.
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Sogolo Mussa
Source: Bamada.net