Le chanteur congolais Koffi Olomidé, renvoyé en procès en France où il est accusé d’avoir agressé sexuellement quatre de ses danseuses en région parisienne, désire comparaître devant la justice, a déclaré lundi son avocat.
« Il souhaite ardemment comparaître » pour « pouvoir répondre personnellement à ses juges et le cas échéant à ses accusatrices », a indiqué Emmanuel Marsigny à l’AFP.
Si la star congolaise a bien été renvoyée devant le tribunal correctionnel de Nanterre (région pariennes) à l’issue de « plus de dix ans » d’instruction, « les investigations entreprises ont permis de complètement écarter les accusations de viol dont il faisait l’objet », précise l’avocat dans un communiqué. Et il « conteste (…) fermement » les faits délictuels qu’on lui reproche.
Visé par un mandat d’arrêt international, le chanteur de 61 ans est renvoyé pour des faits qui se seraient déroulés entre 2002 et 2006, notamment dans un pavillon d’Asnières-sur-Seine que l’artiste louait et où il hébergeait ses danseuses en marge de concerts ou d’enregistrements en France.
Ses quatre victimes présumées ont toutes relaté avoir dû subir des relations non consenties, que ce soit en République démocratique du Congo ou en tournée. Notamment en France, alors qu’elles étaient enfermées et gardées 24h sur 24 par trois hommes dans le pavillon d’Asnières, sans document d’identité ni téléphone.
Si elles se refusaient à lui, il ne les faisait plus travailler, ont-elles toutes affirmé.
Elles avaient fini par s’échapper du pavillon en juin 2006 et avaient déposé plainte en 2007 pour l’une d’entre elles, en 2009 pour deux autres et en 2013 pour la quatrième.
Avant de quitter précipitamment la France en août 2009, le chanteur avait dénoncé un « complot », accusant ses anciennes danseuses de vouloir obtenir ainsi leur régularisation en France.
« S’il a regagné le Congo, ce n’est qu’après avoir été menacé d’être placé en détention provisoire alors qu’il avait répondu à la convocation de la justice et qu’il venait d’affirmer son innocence après avoir souligné les incohérences et les mensonges de ses accusatrices », a indiqué Me Marsigny.
Inculpé en février 2012 pour viols aggravés, dont certains sur mineure de 15 ans, le chanteur a vu les chefs de poursuite retenus contre lui allégés, l’enquête n’ayant pu prouver par exemple la minorité d’une des victimes présumées.
Marié et père de famille, Koffi Olomidé est désormais renvoyé pour atteintes sexuelles avec violence, contrainte, menace ou surprise par personne ayant autorité, et pour « séquestrations avec libération volontaire avant le 7e jour » notamment, échappant ainsi à la cour d’assises.
AFP