Siriman Kanouté : La rencontre face aux Kenyans était très importante pour nous. Il fallait impérativement gagner ce dernier match de poule pour prétendre à la qualification. Nous avons tout donné, mais les choses n’ont pas marché et nous sommes éliminés. Nous avions à cœur de réussir quelque chose, mais le sport est ainsi fait. L’équipe a manqué de petits détails qui font souvent la différence. C’est le haut niveau, les erreurs ne pardonnent pas. Nous allons tirer les leçons pour bien aborder les prochaines échéances internationales.Cette élimination prématurée fait très mal, mais c’est le sport.

L’Essor : Les supporters fondent beaucoup d’espoir sur votre génération qui a été vice-championne du monde U19 en 2019. Comment voyez-vous l’avenir de cette sélection?

Siriman Kanouté : Mes coéquipiers et moi sommes ambitieux, nous aimerions rééditer l’exploit réalisé en 2019 au Championnat du monde U19 (défaite contre les états-Unis en finale). Cette génération peut offrir une compétition majeure au Mali. Nous possédons un bon groupe, nous avons beaucoup d’atouts pour faire de belles choses dans les années à venir. Avec les seniors, nous voulons entrerdans l’histoire du basketball africain et mondial.

L’Essor : Vous êtes issus d’une famille de basket-ball, votre père, Séga Kanouté, a joué en équipe nationale et aujourd’hui, il est entraîneur et membre de la Fédération malienne de basket-ball. Quelles sont vos relations ?

Siriman Kanouté : Mon père possède beaucoup d’expériences. Il fut l’un des meilleurs joueurs africains et a disputé de nombreuses compétitions internationales. Aujourd’hui, il est dirigeant et entraîneur et j’essaye de profiter au maximum de son expérience. Nous échangeons beaucoup et j’apprends toujours avec lui. Il me donne de précieux conseils et cela contribue à ma progression. Je suis très fier de lui et de son parcours sportif.

L’Essor : Quels sont vos objectifs ?

Siriman Kanouté : Je le dis sans détours, mon objectif principal, c’est la NBA (la ligue nord-américaine de basket-ball, ndlr) et je ferai tout pour y arriver. Je suis conscient que les places sont très chères parce qu’il y a très peu de choix de draft, mais c’est l’objectif que je me suis fixé et je suis prêt à tous les sacrifices pour l’atteindre. Toutefois, je n’écarte pas l’hypothèse de faire carrière dans d’autres championnats comme en France ou en Espagne, etc. Dans ces pays également, le niveau des championnats est très relevé.

L’Essor : Quel message avez-vous à l’endroit du public sportif malien après l’échec à l’Afrabasket ?

Siriman Kanouté : Nous avons besoin du soutien et des bénédictions de toutes les Maliennes et de tous Maliens. Nous remercions le département en charge des Sports, la Fédération malienne de basket-ball (FMBB) pour leur accompagnement. Nous leur demandons de redoubler d’efforts pour que nous puisons bénéficier d’un bon suivi. Le Mali regorge de talents, ce qui nous manque, c’est le suivi.

Interview réalisée par

Seïbou S. KAMISSOKO

Source : L’ESSOR