Le Nigeria, le Sénégal et le Mali ont fait honneur à leur statut. La Côte d’Ivoire et le Mozambique ont déjoué
les pronostics, alors que l’Angola, l’Egypte et le Cameroun sont passés à côté du sujet
S’il y a une chose qui a fait l’unanimité pendant la 25è édition de l’Afrobasket féminin, c’est bien le public. Les supporters se sont massivement mobilisés pour soutenir la sélection nationale. A chaque sortie des protégées de Sylvain Lautier, les supporters prenaient d’assaut les 5000 places du Palais des sports Salamatou Maïga.
A aucun moment, le soutien du public n’a fait défaut aux Aigles Dames. «Le soutien du public ne nous a pas fait défaut. Les supporters ont été exceptionnels», témoignera l’intérieure Naignouma Coulibaly. «Ce qui nous a fait au cœur, c’est que le public ne s’est jamais découragé. Que nous menions ou pas, ils ne s’arrêtaient jamais», soulignera, à son tour, la meneuse Touty Gandéga.
Les inconditionnels étaient regroupés au sein des deux associations de supporters, à savoir l’Union nationale des associations des supporters des Aigles du Mali (UNASAM) et le Congrès national des supporters des Aigles du Mali (CNASAM). Les deux associations, il convient de souligner, disposent, chacune, de leur propre orchestre et accompagnent toutes les sélections nationales.
Quid de la sélection nationale féminine, c’est-à-dire les Aigles Dames ? Dans l’ensemble, elle a réalisé un bon tournoi et aurait pu prétendre à l’une des deux premières places si elle n’avait manqué de chance et de réussite en demi-finale, face au Nigeria. L’objectif de la capitaine Meiya Tirera et de ses coéquipières était de se qualifier pour la prochaine Coupe du monde, mais elles ont échoué et se sont contentées de la médaille de bronze. Les protégées de Sylvain Lautier ont-elles bénéficié d’une préparation idoine ? Difficile de répondre par l’affirmative, surtout quand on sait que le Mali, contrairement à plusieurs pays, a fait sa préparation à domicile et sans livrer de matches amicaux dignes de ce nom. A ce sujet, le triomphe du Nigeria n’est pas un hasard.
La sélection nigériane était, sans conteste, l’équipe la mieux préparée de l’Afrobasket et sa victoire est amplement méritée. Les Nigérianes ont battu le Sénégal lors de la phase de poules et ont remis ça en finale, au terme d’une partie bien maîtrisée.
Outre le Nigeria, sacré champion d’Afrique, le Sénégal, finaliste malheureux et le Mali, troisième du tournoi comme en 2011, mention doit être faite à deux pays. Il s’agit de la Côte d’Ivoire qui a créé la sensation, en dominant le Cameroun en match de poules et le Mozambique, tombeur de l’Angola en quarts de finale. Les Palancas negras d’Angola qui avaient été sacrées en 2011 en terre malienne, sont passées à côté du sujet cette année et font partie des flops de la compétition.
Pour la couverture médiatique, le problème d’accréditation s’est encore posé avec acuité et la commission média de Fiba-Afrique a passé presque toute la compétition sous le feu des critiques. Il est temps pour Lamine Badiane et son équipe de revoir leur copie, voire changer de stratégie.
Ladji M. DIABY
Source: essor