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Afrique : la Banque mondiale dénonce l’extrême pauvreté des populations

Dans un rapport prévu pour le 17 octobre prochain, la Banque mondiale tire la sonnette d’alarme. En effet, la réduction du taux d’extrême pauvreté ne va pas assez vite, résultat les objectifs fixés d’ici à 2030 pourraient être directement impactés.

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Le taux de pauvreté dans le monde chute. En effet, comme l’affirme la Banque mondiale, le pourcentage de personnes vivant dans l’extrême pauvreté (moins de 1.9 dollars par jour) est tombé à son niveau le plus bas en 2015, touchant les 10 %. Une chute remarquée et soulignée, mais qui semble aujourd’hui ralentir. 

Résultat, l’objectif fixé de mettre un terme à l’extrême pauvreté d’ici à 2030 semble être loin d’être atteint. Une situation qui interpelle, d’autant plus que dans certaines régions du monde, comme l’Afrique subsaharienne, les chiffres sont relativement mauvais.

En effet, selon certaines estimations, près de 90 % de la population d’Afrique subsahariennevivra en situation d’extrême pauvreté à l’horizon 2050.

La raison ? Les difficultés économiques et l’instabilité politique font que certains pays comme le Nigeria, l’Éthiopie ou encore la RDC se retrouvent dans des situations très compliquées.

D’ailleurs, la directrice en charge de la pauvreté à la Banque mondiale, madame Carolina Sanchez-Paramo le confirme, il s’agit de la seule région au monde ou le nombre de personnes en situation d’extrême pauvreté a doublé sur la période 2013-2015.

La démographie, l’économie et la politique comme principales raisons

La démographie est un second facteur à prendre en compte. En effet, le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans ayant chuté en Afrique subsaharienne, la population croît à une vitesse folle sur le continent, un rythme d’ailleurs, bien plus soutenu que partout ailleurs dans le monde.

En moyenne, le taux de fécondité en Afrique avoisine les 7,9 enfants, dont 3,5 sont âgés de moins de 14 ans et grandissent dans la pauvreté.

Enfin, dans ce rapport qui sera entièrement dévoilé le 17 octobre prochain, la Banque mondiale pointe du doigt les ménages d’Afrique subsaharienne. La raison ? Dans ces régions, les ménages les plus pauvres comptent proportionnellement plus de membres économiquement dépendants des personnes susceptibles de travailler. 

Une situation qui n’est aujourd’hui vérifiable que dans cette région puisque partout dans le monde, cette proportion de « dépendance économique » tend à chuter.

Le Nigeria, pays le plus pauvre au monde

Autant d’arguments qui pourraient faire du Nigeria, le pays le plus pauvre au monde, devant l’Inde. En effet, en 2018, le Nigeria compterait 99,2 millions de personnes vivant en situation d’extrême pauvreté, contre 86,5 millions en 2015. 

La faute notamment à ce que les spécialistes appellent une « croissance non-inclusive », soit une croissance qui n’a aucun effet bénéfique sur la population qui n’en voit pas les fruits. 

L’absence de volonté politique – le pays est classé dernier dans la lutte contre les inégalités – et la présence du groupe djihadiste Boko Haram ayant entraîné le déplacement des millions de personnes n’aident pas non plus le pays à se relever et à avancer. Seules solutions pour permettre de réduire toutes ces inégalités à travers le continent ? 

Il faut absolument promouvoir une croissance inclusive, axée sur les 40 % des populations les plus pauvres. Des investissements et la formation de personnes qualifiées aideront également cette région à réduire les écarts en la matière.

La Nouvelle Tribune

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