En Afrique du Sud, le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), tenait son congrès fédéral ce week-end pour renouveler une partie de son leadership et fixer les orientations politiques à venir. Le poste de chef de la DA, occupé par Mmusi Maimane, n’était pas contesté et il a été réélu pour un nouveau mandat de quatre ans. Sur le plan des idées, le parti a réitéré son opposition à une modification de la Constitution pour permettre l’expropriation de terre sans compensation. La DA a aussi débattu de la question des quotas pour permettre une meilleure représentation des noirs au sein de ses instances dirigeantes.
Principal parti d’opposition sud-africain à la tête de quatre métropoles et d’une province, l’Alliance démocratique essuie régulièrement les critiques du Congrès national africain au pouvoir, qui l’accuse toujours d’être « un parti blanc ». La question de la diversité divise d’ailleurs au sein même de la DA. Finalement, l’idée d’imposer des quotas raciaux défendue par une frange plus progressiste du parti a été rejetée par les délégués, mais le parti libéral s’est tout de même engagé à « promouvoir la diversité » dans ses rangs.
D’autre part, lors de son discours de clôture, le chef de la DA Mmusi Maimane a fixé un objectif clair au parti : arracher la province du Gauteng à l’ANC à l’issue des élections nationales de 2019. Il s’agit de la région la plus riche d’Afrique du Sud, et la DA y dirige déjà deux villes : Johannesburg et Pretoria.
Mais l’arrivée au pouvoir de Cyril Ramaphosa il y a deux mois complique largement la tâche de l’Alliance démocratique, qui fait face à un regain de popularité de l’ANC parmi la classe moyenne noire.
Rfi