En Afrique du Sud, Julius Malema est accusé d’être un agent de la CIA, l’agence de renseignement américaine. Jeudi, le ministre de la Sécurité intérieure a admis qu’une enquête avait été ouverte sur plusieurs personnalités soupçonnées d’espionnage. L’opposition dénonce une manipulation politique des services de renseignement.
Le gouvernement a confirmé avoir ouvert une enquête sur quatre personnes accusées d’être des agents de la CIA, l’agence de renseignement américaine. Des accusations formulées sur les réseaux sociaux, mais que Pretoria dit prendre très au sérieux. L’opposition politique a aussitôt dénoncé ces enquêtes comme étant grotesques et politiquement motivées.
Car les quatre personnes en question sont toutes des acteurs de la vie politique sud-africaine. Il s’agit de Julius Malema, leader du parti radical les Combattants pour la liberté économique, Thuli Mandosela, la médiatrice de la République, qui enquête sur la corruption, le leader d’un petit syndicat radical et une ancienne figure du principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique.
Pour l’opposition, les services de renseignement sont utilisés à des fins politiques pour faire oublier ses dysfonctionnements. Ces dernières semaines, les services secrets ont été victimes d’une importante fuite de documents qui a révélé les faiblesses et la politisation de cette agence, le scandale « Spycables ».
Plusieurs analystes mettent d’ailleurs en garde : les services de renseignement passent plus de temps à essayer de protéger le président de la République d’un scandale que d’assurer la sécurité du territoire national.
Source: RFI