Le taux d’assassinat en Afrique du Sud a de nouveau augmenté, selon des statistiques officielles publiées mardi. Les chiffres révèlent plus de 20 000 morts dans le pays, soit 57 victimes par jour, au moment où la police admet avoir du mal à maitriser la recrudescence du grand banditisme.
Au total, 20 336 personnes ont été tuées au cours des 12 mois précédant mars 2018, contre 19 016 l’année précédente, rapporte Enca.
Les chiffres reflètent une augmentation annuelle de 6,9%, l’une des plus élevées par habitant depuis la fin de l’apartheid il y a 24 ans.
«Cinquante-sept par jour, c’est ainsi que les Sud-Africains sont assassinés. C’est proche de la zone de guerre alors qu’il y a une paix, il n’y a pas de guerre en Afrique du Sud », a déclaré le ministre de la police Bheki Cele à la presse.
“Les chiffres qui me font toujours peur sont les chiffres de meurtre”, a-t-il déclaré.
«Les Sud-Africains ne doivent pas considérer cela comme une norme selon laquelle ils peuvent être détournés, volés et tués tous les jours. Nous devons prendre le contrôle de la balle et changer la situation pour le mieux. »
François Beukman, qui dirige le comité de surveillance de la police au parlement, a qualifié ces chiffres d’ «alarmants et totalement inacceptables».
En présentant ces chiffres au parlement, Norman Sekhukhune, le responsable de la police chargé de la recherche et des statistiques sur la criminalité, a déclaré que le taux de meurtres avait augmenté ces six dernières années.
La police sud-africaine est souvent critiquée pour n’avoir pas réussi à faire baisser les niveaux de criminalité, tandis que les chefs de police ont déclaré avoir besoin d’au moins 62 000 policiers supplémentaires.
Afrikmag