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AfriLeaks traque la corruption en Afrique

Les lanceurs d’alerte africains ont dorénavant leur site sécurisé. AfriLeaks, c’est le nom de la plateforme lancée en fin de semaine dernière. Son objectif : faire reculer la corruption sur le continent en permettant à des informateurs anonymes de dénoncer des scandales dont ils ont connaissance, sans pour autant risquer leur place ou même leur vie.

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La naissance de la plateforme AfriLeaks, en fin de semaine dernière, était accompagnée de liens qui ont circulé sur les réseaux sociaux renvoyant à un message audio-vidéo. Une annonce lue par une voix de synthèse qui rappelle la façon de communiquer des Anonymous, mais sans la mise en scène qu’affectionne le groupe des hackers.

AfriLeaks veut encourager le journalisme d’investigation pour dénoncer la corruption ainsi que les violations des droits humains généralisés. Il aidera également à contourner la surveillance croissante exercée par les gouvernements et les entreprises… Nous avons conçu un système qui vous permet de partager des informations tout en protégeant votre identité, afin qu’il devienne impossible de vous identifier comme étant à l’origine de la fuite.
Le message de présentation d’AfriLeaks20/01/2015Écouter

Confidentialité pour les lanceurs d’alerte

AfriLeaks se présente comme une « boîte aux lettres et à outils» sécurisée, pour lanceur d’alerte. Le site donne la possibilité aux internautes du continent africain de publier des documents ou d’entrer en relation directe, en toute confidentialité, avec les rédactions de la presse africaine ou mondiale de leur choix. Cependant la plateforme n’est pas la réplique du site WikiLeaks, qui avait défrayé la chronique en publiant les informations classifiées « secret défense » de l’armée américaine. AfriLeaks n’autorise pas l’édition directe des documents sur ses pages. C’est un outil de communication avec les médias, hautement sécurisé, selon les développeurs italiens du Centre Hermès pour la transparence et les droits humains numériques, qui ont réalisé le système.

Des médias anglophones derrière Afrileaks

Dix-neuf groupes de presse africains de langue anglaise, et quelques ONG, ont été associés à ce projet. Les journalistes qui ont participé à l’élaboration du site ont reçu une formation spécifique, comme de vérifier l’authenticité d’un document numérique, la validité d’une source qui publie sur la plateforme web ou encore de savoir mener une contre-expertise pour déterminer la cohérence du récit d’un lanceur d’alerte. Par ailleurs, Afrileaks met à la disposition des informateurs anonymes, ainsi qu’aux journalistes enquêtant sur le terrain, des outils internet d’anonymisation et de cryptage des correspondances et des données qu’ils seraient amenés à recevoir ou à envoyer sur le web. Protéger les lanceurs d’alerte en Afrique « est une question de vie ou de mort » , a affirmé Giovanni Pellerano, l’ingénieur concepteur d’Afrileaks, au quotidien britannique The Guardian partenaire du projet.

Source: RFI

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