Le vendredi 31 mars 2023, la Fédération de Russie a dévoilé son nouveau concept de la politique étrangère. Lequel vise à établir un monde multipolaire plus équitable. Et, à cet égard, Moscou entend privilégier son partenariat avec l’Afrique. A laquelle une place importante est désormais réservée.
Dans une déclaration, dont l’Agence de presse multimédia Sputnik s’est fait l’écho, la Russie se dit “solidaire avec les États africains dans leur aspiration à établir un monde multipolaire plus équitable et à éliminer l’inégalité sociale et économique”. Une inégalité qui, selon Moscou, “se renforce à cause de la politique néocoloniale ingénieuse de certains États occidentaux à l’égard de l’Afrique”.
Mais la chose la plus importante que l’on peut retenir de ce nouveau concept est, notamment, le soutien que compte apporter le pays de Poutine à la souveraineté et à l’indépendance des États africains intéressés. Car il a prouvé qu’il est disposé à leur prêter assistance dans les domaines de la sécurité – alimentaire et énergétique- ainsi que de la coopération militaire et technique.
Une aubaine pour le Continent noir dont de nombreux Etats font cruellement face à des conflits intercommunautaires et au terrorisme international à eux imposé par des puissances occidentales pour les affaiblir afin de s’accaparer de leurs ressources énergétiques et minérales ? Assurément !
Au risque de nous tromper, ce nouveau concept de coopération basé sur la mulipolarisation dans les relations inter-états diminuerait l’influence de l’Occident. Mieux, il s’avère comme une perche tendue à l’Afrique pour mieux faire face à ses problèmes sécuritaires devenus endémiques par endroits, notamment dans les pays du Sahel confrontés depuis plus d’une décennie à ces guerres par procuration à eux livrées. Au grand dam de leurs économies !
La Russie, depuis que le Mali et le Burkina ont rompu leurs coopérations militaires avec la France, n’a-t-elle pas prouvé, en l’espace de quelques mois, que ce terrorisme peut bel et bien être combattu avec plus de résultats souhaités ? Evidemment.
Car dotés de vecteurs aériens et logistiques terrestres de dernière génération, que la France et ses alliés occidentaux leur refusaient, ces deux pays se réjouissent actuellement de la nette montée en puissance de leurs armées nationales. Le Mali et le Burkina Faso arrivent à contrôler leurs espaces aériens, lesquels ne peuvent plus être violés à leur insu. Ce sont les militaires maliens et burkinabè qui traquent désormais les terroristes jusque dans leurs bastions. Neutralisés de jour en jour, ces mercenaires sans foi ni loi sont plus que jamais déboussolés.
C’est ce type de coopération militaire russe dont l’Afrique a besoin pour sécuriser l’ensemble des Etats qui le composent. Puisque sans sécurité, pas de DEVELOPPEMENT. Alors que le monde occidental mettait tout en œuvre pour le contraire.
Vive donc la coopération russe, surtout dans son concept militaire !
Gaoussou Madani Traoré
Source : Le Challenger