Depuis quelques jours, les affrontements entre clans rivaux d’étudiants en vue du renouvellement des comités AEEM dans les Facultés, Instituts et grandes écoles du Mali, coupaient le sommeil aux étudiants qui n’en sont nullement concernés : enseignants, personnels administratifs, responsables universitaires. Lundi dernier, la situation s’est aggravée avec à la clé plusieurs blessés enregistrés, suite aux affrontements qui se sont déroulés au sein de l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) et de la Faculté des Sciences et Techniques (FAST).
Soucieux de la vie des travailleurs, des enseignants et des étudiants qui ne sont nullement concernés par cette bagarre, le Directeur Général de l’IUG, Dr. Badra Alou Macalou, a décidé de suspendre toutes les activités pédagogiques et administratives (des cours du matin et du soir), afin d’ éviter d’autres situations désagréables. « Mesdames et messieurs, depuis le mercredi 07 octobre, l’Institut Universitaire de Gestion (IUG) est le théâtre d’une série d’affrontements entre des bandes armées d’étudiants de l’IUG et d’autres facultés. Cette situation s’est particulièrement aggravée, ce jour 12 octobre 2020, puisqu’il a été enregistré des tirs à balles réelles et des blessés. En attendant que des dispositions soient prises pour assurer la sécurité des travailleurs et des étudiants, l’ensemble des activités pédagogiques et administratives, en cours du jour et en cours du soir sont suspendues pendant (72) heures. Les activités reprendront le jeudi 15 octobre 2020. Je sais compter sur la bonne compréhension de tous », a adressé Dr. Badra Alou Macalou aux travailleurs de l’IUG. Et d’ajouter : « j’ai pris cette décision au terme d’une réunion de crise que j’ai convoquée à l’issue de laquelle j’ai obtenu l’avale de mon Recteur de l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako (USSGB) ». Dr. Badra Alou Macalou a regretté que de tels évènements au sein de l’espace universitaires se passent encore, malgré les promesses, engagements de tous les acteurs de l’école, y compris les étudiants, à œuvrer pour que ces pratiques ne se produisent plus au niveau de l’espace universitaire. « C’est avec le cœur attristé que nous arrêtons les activités au sein de notre institut. On était très ému de la reprise des cours après la tempête de la Covid-19. Tout se déroulait dans le calme, la tranquillité et l’apaisement à notre niveau. Les cours, les évaluations se passaient normalement. On était en train de réfléchir sur la nouvelle année. Mais depuis le 7 octobre, ces affrontements entre clans d’étudiants accompagnés de coups de feu, ont ralenti les activités. Nous déplorons ces violences et invitons les acteurs à résoudre leurs différends par les moyens intellectuels pour éviter des drames. Ce qui va honorer l’image de notre université», a souhaité Dr. Badra Alou Macalou.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain-Mali