Face à la recrudescence des affrontements entre les communautés dans le cercle de Koro dans la région de Mopti, le collectif des associations de la jeunesse PULAAKU et sympathisants (C.A.J.P.S) ont voulu organiser une marche pour manifester leur amertume. Par défaut d’une autorisation, les membres du collectif ont été obligés, par les forces de l’ordre, de rester dans la cour de la bourse du travail. Là, ils ont lu une déclaration avant que la foule ne se disperse. C’était ce jeudi 15 mars.
”Nous, jeunes des organisations PULAAKU, des communautés culturelles peules, toutes appartenances lignagères confondues, venons vous faire entendre notre douleur et notre consternation… aujourd’hui, nos parents sont traqués, stigmatisés, tués au centre du Mali”, c’est par ces mots que la Présidente du collectif (C.A.J.P.S), Mme HAÏDARA Aminata DICKO, entame la lecture de leur déclaration.
Ensuite, elle ajoute : “Nous demandons le désarmement pur et simple de toutes les milices, en commençant par celles-là qui disent ne pas craindre l’Etat et qui disent ouvertement agir avec sa complicité. Leur condamnation est une nécessité, mais leur désarmement est celle qui gardera la paix dans l’immédiat. Et, il y a urgence”.
Afin de situer les responsabilités, les membres demandent également aux autorités compétentes d’ouvrir une enquête sur les sources des armes utilisées dans les différents affrontements intercommu-nautaires au Mali. Cela permettra d’incriminer les fautifs et de disculper les innocents.
Dans le souci du partage des informations, gage d’une paix durable, le collectif demande d’initier un cadre de dialogue réunissant toutes les parties.
Pour rappel, cet événement survient suite à un nouvel affrontement sanglant intervenu, à la fin de la semaine passée, entre les communautés dogon et peule dans les villages de Sabéré, Diarrah et Diankabou, dans le cercle de Koro. Ces affrontements ont causé la mort de plus d’une dizaine de personnes, des maisons et des stocks alimentaires sont partis en fumé.
Avant, au mois de juin 2017, il y a eu un autre affrontement meurtrier entre ces deux communautés, dans le même cercle. Il avait eu 16 morts et beaucoup de blessés.
Tous les maliens doivent se lever comme un seul homme pour étouffer à l’œuf ce nouveau phénomène. Ou nous périrons.
Sory Ibrahim TRAORE
Zénith Balé